“Baby botox” et crème hydratante : la Gen Z a peur de vieillir
Les plus âgés parmi la Gen Z ont autour de 27 ans. Et ils sont traversés par une “peur aiguë”, alerte The New York Times : celle de vieillir.
Sur les réseaux sociaux, les jeunes examinent leurs premières rides, en pensant avec désarroi qu’ils “vieillissent comme du lait”, c’est-à-dire “pas bien”, formule trivialement le quotidien américain.
Aujourd’hui, il n’est pas rare de voir des adolescents acheter des sérums contre les rides, remarque le New York Times.
Jordan Howlett est un jeune de 26 ans “à la barbe dense et aux lunettes de professeur”. Dans une vidéo TikTok à 20 millions de vues repérée par le New York Times, il expose sa théorie : c’est le stress qui accélère le vieillissement de la génération Z.
“On a le sentiment que les jeunes ont oublié à quoi ressemble un visage”, regrette Renee Engeln, professeure de psychologie à l’université Northwestern, dans le quotidien américain.
Quant à Taylor Donoghue, 23 ans, une autre influenceuse, elle affirme que certains de ses amis dans la vingtaine ont déjà recours au botox. Elle songe à les imiter, raconte-t-elle au journal américain.
Ces angoisses de la génération Z provoquent évidemment les railleries de leurs aînés, les milléniaux. “La Gen Z pense-t-elle avoir découvert la peur de vieillir au même titre que les jeans taille basse ?” commentent-ils sur les réseaux.
Mais peut-on réellement les en blâmer ?, questionne le New York Times. Comme le souligne Renee Engeln, la Gen Z a grandi en scrollant des images de visages idéalisés et des publicités pour les cosmétiques.
Pour les jeunes femmes, en particulier, il y a la pression “d’avoir 25 ans de 13 à 40 ans”, selon la formule un brin provoc de la chercheuse Devorah Heitner dans le quotidien américain.
Les lobbys de la beauté qui visent les jeunes ont leur part de responsabilité. Certains dermatologues font la promotion du “baby botox” ou des traitements de “prejuvenation”, qui rencontrent un vif succès parmi les vingtenaires et les trentenaires.
Un article du Wall Street Journal cité par le New York Times rapporte que, pour promouvoir les crèmes hydratantes, l’entreprise Bubble Skincare a engagé près de 2 000 ambassadeurs de 13 à 14 ans.