Nos bébés pleurent-ils en français ?

À partir du troisième trimestre de la grossesse, le foetus réagit aux sons extérieurs et en particulier à la voix de sa mère. Étouffée par la paroi abdominale et le liquide utérin, celle-ci n’est qu’une mélodie, mais c’est déjà suffisant pour que le bébé l’identifie. Chaque langage est caractérisé par un rythme, une intonation, un débit… particuliers, qui constituent la prosodie, et que le foetus est capable de distinguer : en l’exposant à la lecture d’une histoire et en changeant la langue en cours, on provoque chez lui un changement de rythme cardiaque notable (Infant Behavior and Development, 2009).

Très rapidement, entre les deuxième et troisième mois suivant la naissance, la mélodie des pleurs et des cris de l’enfant se complexifie, explique l’équipe de chercheurs (Scientific Report, 2021). Ce sont les premières bases de la construction de son langage. Il est alors possible de différencier ces pleurs en fonction de la langue maternelle de l’enfant.

En 2009, les chercheurs ont observé que les bébés allemands produisent davantage de cris allant de l’aigu vers le grave, imitant l’intonation descendante de la langue allemande, tandis que les nouveau-nés français pleurent avec l’intonation montante du français. En 2016, ils ont aussi enregistré les pleurs d’enfants camerounais. Leur langue maternelle, le lamnso, contrairement au français et à l’allemand, est une langue tonale. Chaque syllabe peut être prononcée selon huit tons (ou fréquence) différents influant sur le sens des (...)

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