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Avortement : des restrictions à géométrie variable selon les États américains

Vendredi dernier, la Cour suprême des États-Unis a révoqué l’arrêt Roe vs Wade qui garantissait depuis 1973 le droit à l’avortement dans le pays. Les 50 États peuvent donc désormais fixer indépendamment leurs propres règles sur l’accès à l’interruption volontaire de grossesse. Et déjà, les conséquences légales de cette décision commencent à se voir, avec des situations variables d’un territoire à l’autre. Au total, 26 États sont susceptibles d’agir rapidement pour interdire l’accès à l’avortement, selon le Guttmacher Institute, un institut de recherche spécialisé dans les statistiques sur les naissances et l’avortement aux États-Unis et dans le monde. Principalement ceux du Sud et du centre religieux et conservateur.

Huit États interdisent l’avortement

Au moins huit États ont rendu l’avortement illégal quelques heures après l’annonce, et sept autres pourraient rapidement en faire de même. Parmi eux, le Missouri a été le premier, interdisant l’IVG y compris en cas de viol ou d’inceste. Une réaction aussi rapide s’explique par les « trigger laws », dites lois gâchettes ou loi fantômes, mises en place dans treize États conservateurs. Ces dernières, inapplicables au moment de leur adoption, étaient destinées à entrer en vigueur immédiatement après la révocation de l’arrêt Roe vs Wade. Les territoires concernés sont l’Arkansas, l’Idaho, le Kentucky, le Mississippi, Missouri, le Dakota du Nord, l’Oklahoma, le Dakota du Sud, le Tennessee, le Texas, l’Utah, la Louisiane et le Wyomi...


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