Les avoirs des Canadiens fondent alors que plane le spectre d’une récession

“La ‘richesse’ des Canadiens amputée de 900 milliards”, titre La Presse, sur la base d’un nouveau rapport inquiétant de la banque RBC. Ses économistes ont calculé que l’embellie sur les marchés enregistrée pendant et juste après la pandémie a généré 3 900 milliards de dollars canadiens (environ 2 880 milliards d’euros) en “nouvelle richesse nette” dans le patrimoine personnel des Canadiens.

Cependant, poursuit le quotidien, la baisse des prix de l’immobilier et l’affaiblissement des marchés financiers ont vite inversé cette tendance pour provoquer une perte de 6 % de leur richesse nette totale entre juillet et septembre, “la plus forte baisse jamais enregistrée”.

“Et ce n’est pas terminé”, avertit le Financial Post. Les économistes de la banque signalent :

“Nous nous attendons à ce que la chute dépasse les 1 100 milliards de dollars canadiens [soit 811 milliards d’euros] d’ici à la fin de l’année par rapport aux niveaux de pointe atteints lors de la pandémie.”

L’économie devrait freiner rapidement

Dans le contexte d’inflation et des six hausses des taux d’intérêt par la Banque centrale depuis mars, la RBC anticipe un “effet de richesse négatif” du fait de cette nouvelle chute des avoirs nets : une réduction substantielle des dépenses de consommation, concentrées sur les prix des biens de première nécessité comme l’alimentation et le carburant, et un endettement. “Nous estimons que les ménages canadiens devront bientôt consacrer 15 % de leur revenu net uniquement au service de leur dette, dont la moitié pour les frais d’emprunts hypothécaires.”

“Et quand le portefeuille des Canadiens souffre, l’économie souffre aussi”, enchaîne le Financial Post. Le quotidien financier rapporte que la banque s’attend à ce que les ménages canadiens réduisent leurs dépenses de l’équivalent de 11 milliards d’euros l’an prochain, avec des conséquences pour les entreprises, “notamment pour le secteur manufacturier”.

“Ce frein aux investissements pourrait plonger le pays en récession”, analyse Le Devoir. La RBC s’attend d’ailleurs à ce que cette récession s’amorce “au début de l’an prochain”.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :