Avoir contracté le Covid-19 protégerait au moins aussi bien qu’une double dose de vaccin à ARN messager

En analysant 65 études provenant de 19 pays, la Covid-19 Forecasting Team, une équipe pluridisciplinaire de l’université de Seattle, aux États-Unis, a démontré dans The Lancet que “la protection conférée par une infection passée restait haute face à de possibles réinfections par les variants alpha, bêta et delta du Sars-CoV-2”.

“Pour une personne qui a été infectée par le passé par le Sars-CoV-2, les risques d’hospitalisation ou de décès [lors d’une réinfection] sont 88 % moindres que pour une personne n’ayant pas contracté la maladie et ce pendant dix mois”, écrit le site EurekAlert.

L’étude a été plus loin et a comparé les protections générées par des infections et celles acquises grâce à la vaccination par ARN messager, en l’occurrence avec les vaccins de Moderna et de Pfizer-BioNTech. Selon les auteurs, “une infection passée semble protéger comme deux doses de vaccin à ARN, si ce n’est plus, et ce pour tous les variants jusqu’à BA.1 [non inclus]”, précise CNN. La méta-analyse présentée par The Lancet ne prend pas en compte le variant XBB – ni ses sous-variants comme XBB.1.5 –, qui représente aujourd’hui entre 67 % et 81 % des séquences de Sars-CoV-2 analysées aux États-Unis.

Cela étant dit, les scientifiques restent sur leurs gardes quant à l’interprétation que l’on pourrait faire de leurs résultats. Tous et toutes continuent de marteler “que la vaccination reste le moyen le plus sûr et le plus simple d’acquérir une immunité, alors qu’une protection acquise par infection est risquée, en raison notamment de la possibilité de contracter une forme grave de la maladie”, comme le rappelle dans les colonnes d’EurekAlert Stephen Lim, de l’école de médecine de l’université de Seattle, qui a dirigé l’étude.

S’agissant des vagues d’infection à venir, Le Temps cite des chercheurs ayant commenté l’étude de The Lancet. Ils signalent qu’“à long terme la plupart des infections frapperont des personnes bien protégées contre les formes graves à la suite d’une infection précédente, de la vaccination ou des deux”. Par conséquent, conclut le journal suisse, “ces résultats laissent espérer que ces futures vagues se traduiront par de faibles niveaux d’hospitalisation”.

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