AVC : Passer seulement cinq jours dans une zone polluée pourrait fortement vous nuire

La prudence est de mise. Une nouvelle étude vient de confirmer le lien entre pollution atmosphérique et AVC lorsque l’exposition est limitée à seulement quelques jours.

La pollution de l’air intérieur et extérieur serait à l'origine d’environ 7 millions de décès par an.

Lorsque l’on décide de partir en vacances, les critères de choix pour la destination sont nombreux. Le rapport qualité/prix, le climat ou la diversité des paysages sont autant d’éléments pris en compte par les voyageurs. Mais l’indice de pollution, lui, est bien trop souvent oublié. Un oubli qui pourrait avoir de fâcheuses conséquences sur votre santé.

Ainsi, selon une nouvelle étude, dont les conclusions ont été publiées dans la revue Neurology et relayées par le Daily Mail, passer seulement cinq jours dans une zone où l’air est pollué pourrait fortement vous nuire. Pour parvenir à ce constat, des chercheurs jordaniens ont examiné plus de 100 études, passant au crible les données de 18 millions de patients victimes d’un AVC. Et après analyses, ils ont constaté que les patients exposés à court terme à des polluants tels que le dioxyde d’azote, l’ozone, le monoxyde de carbone et le dioxyde de soufre présentaient un risque 60% plus important d’accident vasculaire cérébral et de décès. À noter que ces polluants peuvent provenir des voitures, des centrales électriques, des incendies de forêts ou encore des raffineries.

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Des "efforts mondiaux" indispensables

Pour rappel, cette pollution est constituée de petites particules microscopiques présentes dans l’air qui peuvent irriter les yeux, le nez et la gorge. À court terme, cela peut provoquer des démangeaisons, de la toux, des éternuements et un essoufflement. Mais au fil du temps, ces produits chimiques peuvent s’incruster dans les poumons et la circulation sanguine, perturbant ainsi les fonctions corporelles. De plus, ils peuvent endommager l’ADN des poumons et d’autres organes vitaux et augmenter le risque de développer un cancer.

"Il existe une association forte et significative entre la pollution de l'air et la survenue d'un accident vasculaire cérébral ainsi que le décès par accident vasculaire cérébral”, a expliqué l’auteur principal de l'étude, le Dr Ahmad Toubasi, tout en rappelant la nécessité d’enrayer le phénomène de pollution atmosphérique grâce aux “efforts mondiaux”. Un objectif commun qui pourrait permettre, à terme, de réduire le nombre d'accidents vasculaires cérébraux et leurs conséquences.

Au total, dans le monde, la pollution de l’air intérieur et extérieur serait à l’origine d’environ 7 millions de décès par an, selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé.

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