Avant les JO, la France saura-t-elle tirer les leçons de la Coupe du monde de rugby ?

Au Stade de France, samedi 28 octobre, la Coupe du monde de rugby 2023 s’est achevée de manière spectaculaire, estime Pagina 12. “Paris a vibré avec une intensité de folie durant cette finale qui s’est jouée mètre après mètre, minute après minute”, écrit le quotidien argentin de Buenos Aires. La finale s’est soldée par une victoire de l’Afrique du Sud face aux All Blacks néo-zélandais sur le score serré de 12 à 11 et a sonné la fin d’une compétition entamée près de deux mois plus tôt.

Et si la compétition a été suivie de près par les aficionados de l’ovalie, son organisation a également été scrutée en raison de sa proximité avec le prochain événement sportif d’ampleur organisé sur le sol français : les Jeux olympiques 2024. La comparaison s’impose pour le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui relève que le rugby est en plein essor. “Le troisième événement sportif en matière d’Audimat (après les Jeux olympiques et la Coupe du monde de football) attire une foule considérable.”

Le risque de voir des JO barricadés

Quelque “600 000 visiteurs étrangers” qui, contrairement à la réputation tenace qui colle aux Français et aux “Parisiens en particulier”, ont été très bien accueillis, juge Richard Werly du média suisse Blick. Cette forte affluence a été strictement “encadrée par des légions de forces de l’ordre”, poursuit le journaliste pour qui “trop de sécurité tue l’effervescence”. À ses yeux, ces dispositifs portent le risque de “voir des JO barricadés derrière des cordons de policiers antiémeutes et autres agents de sécurité”. Autre point noir de la compétition, “la logistique extra-sportive”, et notamment “les transports vers les stades, surtout à Paris”, qui ont connu de nombreux dysfonctionnements.

Les éliminations précoces de la France et de l’Irlande, “qui a les meilleurs supporteurs du monde”, ont également freiné l’engouement pour la compétition, regrette le quotidien irlandais The Irish Times. “Paris et la Coupe du monde n’étaient plus les mêmes sans l’Irlande et, bien évidemment, sans les hôtes de la compétition”, observe son journaliste Gerry Thornley. Et Blick de conclure : “Avis aux sportifs français pour les JO : une compétition sans médaille et sans grande victoire laisse toujours un goût amer.”

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