Automobile : faut-il se convertir à l’E85 ?

Le bioéthanol E85 progresse en France, mais reste marginal avec 6 % de la consommation cette année.
Le bioéthanol E85 progresse en France, mais reste marginal avec 6 % de la consommation cette année.

Autrefois, mais ce n'est pas un temps si ancien, il y avait deux chapelles avec, chacune, ses dévots. Essence ou diesel, le choix était relativement simple et chacun se déterminait en fonction de son usage, notamment le kilométrage annuel. Ce critère a dessiné un clivage Paris-province avec plus de véhicules à essence dans la capitale et les grandes villes alors que les territoires ruraux plébiscitaient le gazole. Il fut un temps où le carburant détaxé des tracteurs se retrouvait dans les réservoirs des voitures, mais l'État y a mis bon ordre.

Aujourd'hui, c'est une autre affaire, autrement plus complexe puisqu'aux deux protagonistes déjà cités s'ajoutent l'hybride, le tout-électrique et enfin l'E85, qui est une spécificité française en Europe. Ce carburant d'origine agricole et plus vertueux de la plante à la roue – il baisse les gaz à effet de serre à voiture égale de 72 % et les émissions de particules de 90 % – commence à vraiment intéresser quelques collectivités locales.

Face au problème qui se noue autour des voitures diesel antérieures à 2011 et essence d'avant 2006 qui n'auront plus accès au Grand Paris, la recherche de solutions alternatives a vite buté sur un mur. Alors que le législateur pensait faire la promotion de la voiture électrique, les faibles ressources des ménages menacés d'une interdiction de rouler dans les ZFE (zones à faibles émissions) ont vite démontré que c'était mathématiquement impossible. Et cela d'autant plus que les possesse [...] Lire la suite