Austérité pour tout le monde au Burkina Faso

Graffiti à Ouagadougou. Les membres du Conseil national de la transition mis en place au Burkina Faso après la chute du président Blaise Compaoré ont accepté de réduire leurs salaires de moitié à la suite de critiques émanant de syndicats et d'organisations de défense des droits de l'homme. /Photo prise le 2 décembre 2014/REUTERS/Joe Penney

OUAGADOUGOU (Reuters) - Les membres du Conseil national de la transition (CNT) mis en place au Burkina Faso après la chute du président Blaise Compaoré ont accepté de réduire leurs salaires de moitié à la suite de critiques émanant de syndicats et d'organisations de défense des droits de l'homme. Formé de responsables politiques, militaires et de la société civile, ce conseil sert de parlement intérimaire. Ses 90 membres étaient payés l'équivalent de 2.500 euros par mois, une somme choquante dans l'un des pays les plus pauvres de la planète, avec un PIB par habitant de l'ordre de 550 euros par an. Le vice-président du CNT, Honoré Nombre, a annoncé que les membres de l'assemblée transitoire avaient accepté que leurs émoluments passent de 1,7 à 0,88 million de francs CFA. "Le CNT a conscience que nous sommes là en raison du peuple et pour le peuple", a-t-il dit. Dans la transition ouverte par la démission de Blaise Compaoré, fin octobre, le CNT assure les fonctions d'un Parlement jusqu'aux élections législatives et présidentielle prévues pour la fin de l'année. (Mathieu Bonkoungou, Henri-Pierre André pour le service français)