En auberge de jeunesse, ils racontent leurs anecdotes les plus folles : « On est tombés nez à nez avec un sanglier »

Les nuits en auberge de jeunesse peuvent donner lieu à des rencontres inattendues.
Les nuits en auberge de jeunesse peuvent donner lieu à des rencontres inattendues.

VOYAGE - « Une trentaine de plants de cannabis se trouvaient sur la terrasse de l’auberge. » Dans le genre inattendu, Gauthier et sa meilleure amie ne pouvaient pas rêver mieux lors de leur road trip en France. D’autant plus que le propriétaire, une fois la nuit tombée, invitait tout l’établissement à fumer avec lui. « C’était festif et bonne ambiance. Le propriétaire n’avait vraiment aucune gêne, peut-être qu’il pensait que c’était légal… », ironise-t-il.

Si l’on y croise très souvent des personnes qui ronflent, qui sentent des pieds ou qui se trompent de lit, une auberge de jeunesse est un lieu où des choses beaucoup plus étranges peuvent arriver. Entre hygiène douteuse, rencontres fortuites et locataires qui oublient le concept de chambre partagé, Le HuffPost a demandé à des adeptes de ce type de voyage de raconter leurs anecdotes les plus folles.

Des rencontres pour le meilleur et pour le pire

Lieu de passage par essence, les auberges sont souvent l’occasion de faire des rencontres. Benoît, directeur d’un établissement en Bretagne, a vu défiler bon nombre de personnes qui l’ont marqué : « Un monsieur se présente à l’accueil pour dormir. Mais il me dit qu’il doit d’abord inspecter les lieux. Il sort alors un pendule de sa poche, fait tout le tour et finit par accepter de dormir. »

Mais par la fenêtre de sa chambre, le voyageur aperçoit des fougères qui bougent. La faute du vent ? Non, selon lui, ce sont des Korrigans - créatures légendaires de Bretagne comparable aux lutins. « Il me dit : “Tout le monde ne les voit pas, il faut vraiment avoir l’œil !” »

Aïda a également croisé la route d’un étrange voyageur, lors d’un voyage avec une amie à Moscou il y a quelques années. « Notre premier soir, la police a débarqué dans le dortoir et a arrêté un homme », se remémore-t-elle. Le lendemain, elle retrouve cette même personne à l’auberge qui lui propose de la mort au rat : « Il m’a tendu un paquet comme on tend un sachet de bonbon. Il y avait un gros rat barré dessus. J’ai fini par aller voir le personnel de l’auberge de jeunesse, qui nous a relogées dans une chambre pour deux fermée à clef pour la nuit. »

Mais les rencontres en auberge peuvent aussi donner lieu à de superbes élans de solidarité. Alors qu’il a perdu ses papiers, son téléphone, ses cartes de crédit et son argent liquide, Jonathan se retrouve sans rien lors d’un voyage à Lisbonne. « Une dizaine de guests se sont cotisés pour me donner du cash. Ils m’ont invité au restaurant durant toute la semaine, l’auberge m’a ouvert une note… Pendant une semaine, sans carte ni accès à mes comptes, je n’ai manqué de rien », narre le jeune homme.

Le sexe dans les dortoirs

« Un grand classique des auberges », selon Thomas*, 26 ans, c’est ce couple qui n’a pas trouvé meilleur endroit qu’un dortoir plein à craquer pour avoir un rapport sexuel. Alors qu’il vivait pendant un mois dans une auberge sur la Gold Coast, en Australie, il se souvient avoir été réveillé par deux personnes qui couchaient ensemble en dessous de lui.

« Je sentais le lit qui bougeait. J’ai mis deux minutes à réaliser ce qu’il se passait et je suis descendu pour leur demander d’arrêter, ou d’aller ailleurs », raconte le jeune homme. Mais il se rend compte qu’un autre couple s’adonne à la même activité dans le lit d’en face. Pas rancunier, Thomas en rigole le lendemain avec les deux garçons concernés.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. « La semaine d’après, lors d’une soirée avec des gens de la même auberge, je raconte cette anecdote… Et une fille me dit : ’c’était moi dans le lit en dessous. » Nouveau fou rire pour Thomas qui, lui non plus, ne s’était pas privé pour faire l’amour dans un dortoir à Cuzco, au Pérou.

D’autres préfèrent tenter le coup en dehors du dortoir. À leurs risques et périls… Alors qu’elle est en Australie avec son copain, Alice a fait l’amour dans un couloir de l’auberge. Le jeune couple manque de se faire prendre plusieurs fois. « Il y avait beaucoup de passage dans l’escalier. On ne nous voyait pas mais on entendait de loin. On est donc monté d’un étage. Et on a fini dans la salle de bains », raconte-t-elle. Les amateurs d’auberges de jeunesse trouveront toujours un endroit s’ils en ont vraiment envie.

Quand les animaux s’invitent à l’auberge

Vincent confirme : les gens qui ont des rapports sexuels dans les dortoirs sont « monnaie courante ». Lui qui a beaucoup voyagé en Asie a énormément d’anecdotes en tout genre : « J’ai eu des cafards sous mon oreiller en Inde, un rat m’est aussi tombé dessus en pleine nuit… Au Laos, il y avait des lézards morts de chaud sur mon lit… » Niveau hygiène, on repassera.

Océane n’a pas eu à faire aux mêmes animaux lors d’un séjour à Barcelone… « L’auberge était excentrée de la ville, le chemin passait par une pinède. En rentrant la nuit, on chantait, on était saoules et on est tombées nez à nez avec un sanglier… » se souvient-elle. Et dans la cour de l’auberge, telle n’est pas sa stupeur quand elle remarque que des sangliers y vivent en liberté. « Le logo, c’est aussi un sanglier. J’aurais dû m’en douter ! »

Quant à Valentin, c’est à Amsterdam qu’il a échappé au pire… « Je me suis fait réveiller par quelqu’un qui urinait sur mon lit, juste en dessous de mes pieds… Il a aussi uriné sur toutes les affaires de mon pote », raconte-t-il. Après s’être plaint auprès du personnel, lui et ses deux amis sont surclassés dans une chambre privative pour trois et ne payent rien de leur semaine. « Pour l’anecdote, j’avais inversé ma position dans le lit cette nuit-là… C’était une prémonition », s’amuse-t-il. Moralité de l’histoire : toujours suivre son instinct !

*Ces prénoms ont été modifiés

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