Au « Vogue World », Aya Nakamura a brillé, contrairement à la mise en scène spéciale JO

MODE - Comme un avant-goût de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques ? Anna Wintour et les équipes de Vogue ont organisé dimanche 23 juin, dans l’enceinte d’une place Vendôme privatisée pour l’occasion, un show extravagant mêlant parade sportive, défilé couture et spectacle. Le tout en présence d’athlètes et de people de toute la planète, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

Vogue World à Paris : Pérec, Wemby, ou encore Flessel reconvertis en mannequins pour le défilé

La mission ambitieuse du Vogue World, sorte de grande messe de la mode itinérante précédemment organisée à New York et Londres en 2022 et 2023, était ici de célébrer un siècle de sport et « les merveilles de la mode française », comme l’a indiqué la papesse du style à l’AFP, peu avant la tenue de l’événement.

Le HuffPost y était. Et le résultat, bien que très réjouissant pour les créations vestimentaires revisitées de Courrèges, Rabanne, Balenciaga, Jacquemus et certaines autres grandes maisons, l’était un peu moins pour sa mise en scène de la compétition sportive internationale, qui débute dans la capitale en juillet.

Pendant près d’une heure, à la façon d’un ballet ultra-millimétré, danseurs et sportifs ont déferlé, bondi et virevolté sur la place dans tous les sens pour dix tableaux, parfois un peu brouillons. Des cyclistes traversent la piste à toute vitesse, nous sommes dans les années 1920. Des baigneurs et baigneuses en bonnet de bain agitent des draps bleus sur fond d’electro swing : bienvenue en 1940. À chaque décennie sa discipline.

Aya Nakamura illumine la place

Le concept débordant d’énergie est amusant, mais tranche avec le sérieux des mannequins. Un peu comme les survêtements des danseurs qui détonnent avec les créations exigeantes (entre autres signées Ludovic de Saint-Sernin, Marine Serre ou Nicolas Ghesquière) portées par ces mêmes mannequins pendant ces saynètes.

Les cris poussés par des maîtres d’arts martiaux pendant que défilaient les silhouettes « power dressing » de Saint-Laurent ont accentué le contraste. Tout comme la reproduction de l’emblématique course des garçons de café pendant la prestation d’Aya Nakamura.

La chanteuse franco malienne a, elle, brillé en ouverture du show. Sur scène dans une robe à volants marron ultra-corsetée et signée Jean Paul Gaultier, la star du RnB francophone est venue interpréter son titre Fly dans une version symphonique élégante, toute en mesure. Et presque émouvante, au regard de la vague de haine dont elle a été victime après les rumeurs entourant sa présence lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, le 26 juillet prochain.

Bad Bunny, Marie-José Pérec et Karla Sofía Gascón

Ce dimanche, elle a ensuite laissé la place à un parterre d’artistes au micro, comme le rappeur portoricain Bad Bunny ou la grande gagnante de la saison 2 de Drag Race France Keiona en meneuse de ball, transformant tous les deux la Place Vendôme en boîte de nuit à ciel ouvert.

Sur le podium, même son de cloche. On y a vu la nouvelle star de la pop Sabrina Carpenter, sa consœur Katy Perry (à moitié nue dans une création Noir Kei Ninomiya), mais également l’actrice et révélation du dernier Festival de Cannes Karla Sofía Gascón, le rappeur Kalash, Rokhaya Diallo et les sœurs Serena et Venus Williams.

À l’image des deux championnes du tennis, une flopée de sportifs incontournables ont défilé devant les 500 invités, à l’instar de Laura Flessel, Djibril Cissé, Blaise Matuidi, Emmanuel Petit ou encore du prodige du basket Victor Wembanyama. Le show, qui s’est engagé à verser 1 million d’euros au Secours populaire, s’est clôturé avec l’arrivée triomphante de la triple championne olympique Marie-José Pérec dans une gigantesque robe aux allures du drapeau français. De quoi nous faire oublier les couacs du début.

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