Au Soudan, les premiers civils étrangers évacués

De premiers ressortissants étrangers ont été évacués du Soudan, samedi 22 avril, “alors que les combats sanglants” qui “embrasent cette vaste nation africaine” et entrent dans leur deuxième semaine continuaient à “faire rage”, selon les mots de la chaîne qatarie Al-Jazeera.

Le président américain Joe Biden a annoncé samedi soir l’évacuation du personnel diplomatique de l’ambassade des Etats-Unis à Khartoum. « Aujourd’hui, sur mon ordre, l’armée américaine a mené une opération pour extraire le personnel du gouvernement américain de Khartoum », a annoncé le président américain Joe Biden dans un communiqué publié par la Maison-Blanche, que relaie le New York Times.

L’Arabie saoudite a annoncé avoir évacué plus de 150 personnes du Soudan samedi. Les forces navales royales saoudiennes ont transporté vers Jeddah “91 citoyens saoudiens” et “66” ressortissants, diplomates et fonctionnaires étrangers “originaires du Koweït, du Qatar, des Émirats arabes unis, de l’Égypte, de la Tunisie, du Pakistan, de l’Inde, de la Bulgarie, des Philippines, du Canada et du Burkina Faso “, selon un communiqué du ministère saoudien des Affaires étrangères, cité par le quotidien saoudien Saudi Gazette.

La Jordanie a pour sa part déclaré avoir commencé à évacuer 300 citoyens, indique Al-Jazeera. Selon le site d’information jordanien Ammon News, l’opération d’évacuation de l’Arabie saoudite s’est faite depuis “Port-Soudan, sur la mer Rouge, à 650 km de Khartoum” et la Jordanie devait “utiliser le même itinéraire pour ses ressortissants”.

De son côté, l’armée soudanaise avait déclaré que “les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et la Chine évacueraient leurs diplomates et leurs ressortissants avec leurs avions militaires”.

Toutefois, notait la chaîne britannique BBC, « en raison des violences, l’aéroport international de Khartoum a été fermé et les ambassades étrangères n’ont pas été en mesure de rapatrier leurs ressortissants ».

Combats intenses

Vendredi, l’armée avait annoncé avoir “accepté un cessez-le-feu de trois jours” pour l’Aïd Al-Fitr, qui marque la fin du mois sacré du jeûne musulman. Mais “des explosions et des coups de feu ont retenti dans tout Khartoum ce samedi”, d’après Al-Jazeera. Des habitants de la capitale soudanaise interrogés par la BBC ont fait état de combats intenses dans le centre-ville samedi.

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