Au Portugal, l’huile d’olive est le nouvel or vert des trafiquants

Depuis deux semaines, la campagne du Baixo Alentejo, dans le sud du Portugal, est le théâtre de raids nocturnes. “Des producteurs d’olives de la région subissent des attaques presque quotidiennes contre leurs oliveraies par des groupes organisés”, rapporte Expresso. “Le prix élevé de l’huile d’olive – environ 8,30 euros le kilo, contre 5 euros l’année dernière – a certainement aiguisé l’appétit des voleurs”, avance l’hebdomadaire.

Dans ses colonnes, João Cortez de Lobão, producteur et président de l’association des oléiculteurs portugais Olivum, souligne les “énormes pertes pour les producteurs, surtout les petits”.

“En une nuit ils peuvent voir disparaître la quasi-totalité de leur production, soit une année de perdue.”

Les chiffres communiqués par la gendarmerie portugaise, qui patrouille désormais sur place, confirment l’ampleur du phénomène : 62 voleurs ont été arrêtés l’an passé dans la région de l’Alentejo, et 26 tonnes d’olives volées ont été saisies. Chez le voisin espagnol, 74 tonnes ont disparu d’une oliveraie de la région de Séville au début du mois. Quinze jours plus tard, près de Cordoue, 56 000 litres d’huile d’olive, d’une valeur d’environ 500 000 euros, ont été dérobés.

Tromperie sur la marchandise

Toujours selon l’As, en 2022 et 2023, 18 affaires pénales ont été ouvertes pour contrefaçon d’huile d’olive et fraude sur marchandises, sur un total de 100 000 litres d’une valeur de plus de 400 000 euros. Des profits potentiellement es frauduleuses confirmées par l’Autorité pour la sécurité alimentaire et économique (Asae), qui a saisi il y a deux semaines à Beja 415 litres d’huile de cuisson vendue comme de l’huile d’olive extra-vierge.

Toujours selon l’Asae, en 2022 et 2023, 18 affaires pénales ont été ouvertes pour contrefaçon d’huile d’olive et fraude sur marchandises, sur un total de 100 000 litres d’une valeur de plus de 400 000 euros. Des profits potentiellement “astronomiques”, souligne Expresso, et dénoncés par Mariana Matos, secrétaire générale de l’association Casa do Azeite : “C’est très inquiétant. Les contrefaçons ont tendance à augmenter en raison de l’inflation. C’est un crime qui rapporte plus aujourd’hui, par exemple, que l’année dernière.”

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