Au Pic du Midi, une touriste en raquettes survit à une chute de plusieurs centaines de mètres

Une femme de 47 ans « sans aucune expérience de la montagne » avait tenté l’ascension du Pic du Midi en raquettes avec son compagnon et ses deux enfants.

Le sommet de l’Aiguille du Midi, à Chamonix-Mont-Blanc, dans les Alpes françaises. (photo d’illustration, prise en juillet 2023)
OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP Le sommet de l’Aiguille du Midi, à Chamonix-Mont-Blanc, dans les Alpes françaises. (photo d’illustration, prise en juillet 2023)

MONTAGNE - Cette femme de 47 ans se souviendra toute sa vie de cette « belle frayeur ». Alors qu’elle tentait l’ascension du Pic du Midi en raquettes, celle-ci a chuté sur plusieurs centaines de mètres jeudi 28 décembre.

Les secouristes, alertés à 17h30, sont intervenus en hélicoptère pour venir en aide à cette touriste originaire de Dordogne qui ne portait pas de casque et n’a miraculeusement pas heurté d’obstacle en dévalant la pente, s’en tirant avec de simples contusions.

Avec son compagnon et ses deux enfants, elle avait décidé d’entamer l’ascension du Pic du Midi (2 877 mètres) avec pour tout équipement des raquettes.

« C’était une famille mal équipée » car « toutes les pentes sont recouvertes de neige et la raquette ne tient pas », explique à l’AFP un sous-officier du Peloton de gendarmerie de haute montagne PGHM de Pierrefitte-Nestalas.

« L’issue aurait pu être fatale »

« Sans aucune expérience de la montagne, ils pensaient que le sentier qu’ils ont repéré sur une carte les mènerait au sommet. Ils avaient pour projet de redescendre avec la télécabine », ajoute un des membres du PGHM auprès de La Dépêche du Midi.

La femme qui a chuté « a eu énormément de chance de ne pas toucher des blocs de pierres lors de sa chute. L’issue aurait pu être fatale », commente-t-il encore. Évacuée avec sa famille, elle « a été vue par un médecin et elle a pu poursuivre ses vacances », précise le sous-officier du PGHM interrogé par l’AFP.

Face à ces « conditions hivernales », du matériel d’alpinisme est indispensable : casque, crampons, piolet, de bonnes chaussures et « éventuellement un bout de corde si les personnes qu’on accompagne ne se sentent pas à l’aise », énumère-t-il.

La mésaventure n’a pas semblé décourager les amateurs. « On a continué à avoir des appels aujourd’hui de gens qui voulaient tenter à nouveau le Pic en raquette, et on leur déconseille fortement », prévient-il.

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