Au mont Fuji, on aimerait limiter le nombre de randonneurs

Cette année, le mont Fuji a fêté ses dix ans au patrimoine mondial de l’humanité. La pandémie désormais derrière nous, le site devrait retrouver cet été sa forte fréquentation d’avant-crise. D’autant qu’aucune mesure de limitation du nombre de visiteurs, objet de nombreuses oppositions, n’a été décidée. La prévention des catastrophes volcaniques est également un sujet important.

Nous sommes le 18 juin. Les cars arrivent les uns après les autres sur le parking de la cinquième station de la Fuji Subaru Line [où se termine la route d’accès], dans la préfecture de Yamanashi, à l’ouest de Tokyo. Les visiteurs étrangers sont particulièrement nombreux. La saison des ascensions commence en juillet. Les réservations, en provenance du Japon et d’ailleurs, se sont succédé dans les refuges, qui affichent tous complet.

Avant la pandémie, le nombre annuel d’ascensionnistes dépassait les 200 000 et l’augmentation des déchets était devenue un problème. Le Conseil international des monuments et des sites (Icomos), l’organe consultatif de l’Unesco, a appelé les autorités locales à “réguler les visiteurs”, notamment en limitant leur nombre.

Difficile contrôle du nombre de randonneurs

Réticentes à l’idée de restreindre l’accès à la montagne, les collectivités concernées ont préféré introduire la collecte d’une contribution pour la préservation du mont Fuji, de 1 000 yens [environ 6 euros] en principe, que les visiteurs versent sur une base volontaire. Le Conseil du patrimoine culturel mondial du mont Fuji, composé entre autres des préfectures de Yamanashi et de Shizuoka [qui abritent la montagne], a pleinement instauré le système en 2014. En huit ans, à l’exception de 2020, la collecte a rapporté 690 millions de yens [4,5 millions d’euros] à la préfecture de Yamanashi et 360 millions de yens [2,3 millions d’euros] à celle de Shizuoka. Cependant, la contribution n’étant pas obligatoire, elle n’est pas perçue de manière systématique. De plus, le fait qu’il existe plusieurs points de départ d’ascension rend sa collecte difficile.

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