Au moins deux enfants de Roman Abramovich auraient la nationalité lituanienne

D'après l'investigation du centre de journalisme 'Siena,' la chef du département des migrations, a déclaré qu'Arkady et Anna Abramovich avaient obtenu la citoyenneté lituanienne avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Roman Abramovitch lui-même n'a pas de passeport lituanien, a-t-elle ajouté.

En revanche, le ministère n'a pas voulu commenter plus sur les descendants de l'ancien propriétaire du club de Chelsea, estimant qu'ils n'étaient pas des personnes publiques et qu'ils étaient protégés par règlement général sur la protection des données.

Une nationalité transmise par le droit du sang

Les enfants Abramovitch ont la citoyenneté parce que leurs arrières grands-parents étaient originaires de la région de Tauragė en Lituanie. En vertu de la loi actuelle, Roman Abramovitch, ses descendants et même ses parents ont donc droit à la nationalité lituanienne.

Si la loi ne permets pas de retirer la citoyenneté aux personnes "qui l'ont obtenue sur la base de l'ascendance ou d'autres motifs", la ministre de l'intérieur lituanienne, Agnė Bilotaitė, a annoncé qu'une révision du texte était en cours, au motif de la sécurité nationale.

Selon la loi lituanienne, une personne ne peut être déchue de sa nationalité que si elle a menti sur les documents officiels ou bien commis des crimes de guerres.

En tout cas pour Vilnius, pas question d'utiliser ces documents pour contrer les sanctions européennes sur les fortunes des oligarques.

Des fortunes russes visées par des sanctions économiques

Plusieurs personnalités russes, dont Roman Abramovich, se sont retrouvés visés par des sanctions économiques lors de l'invasion Russe en Ukraine il y a presque deux ans.

En janvier, une enquête d'un média britannique avait révélé que le milliardaire avait transféré une partie de son patrimoine à ses enfants pour y échapper.

Par ailleurs, les passeports lituaniens des Abramovich auraient été utilisés dans des opérations qui, selon les analystes, visaient à contourner les sanctions imposées par l'UE au milliardaire à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie l'année dernière.