Au Mexique, une semaine marquée par la violence des gangs

Une opération d’ampleur inédite a été menée par l’armée et la police mexicaines contre des membres présumés des cartels de la drogue, samedi 13 août, dans l’État du Michoacán, au Mexique, rapporte le quotidien Vanguardia de Veracruz. “L’opération a été celle menée par les forces fédérales et nationales. Elles ont arrêté plus de 160 membres présumés de cartels qui roulaient en convoi sur l’autoroute Siglo XXI, près de la communauté de Tiamba, dans l’Uruapan.”

Le convoi en question, constitué par un groupe dit d’“autodéfense”, bloquait l’autoroute pour exiger la libération de plusieurs de ses membres emprisonnés. Outre les vingt-cinq véhicules, près de deux cents armes de gros calibre ont été saisies.

11 morts à Ciudad Juarez, à la frontière avec les États-Unis

Comme d’autres régions du pays, l’État de Michoacán est en proie à une vague de violences entre cartels rivaux. Cette opération de police survient dans le Michoacán au terme d’une semaine marquée par une série d’épisodes dramatiques qui se sont déroulés à Ciudad Juárez, une ville frontière avec les États-Unis, et dans les États de Jalisco et Guanajuato, dans l’ouest du pays.

À Ciudad Juárez, les troubles ont éclaté jeudi 12 août lors d’un différend entre gangs rivaux dans une prison d’État, explique le Los Angeles Times. Deux groupes connus sous le nom Los Chapos – apparemment lié au cartel de Sinaloa, anciennement dirigé par Joaquín “El Chapo” Guzmán, actuellement emprisonné à vie aux États-Unis – et un groupe local connu sous le nom de Los Mexicles.

“Une émeute a fait deux morts et au moins vingt blessés parmi les prisonniers, a précisé Ricardo Mejía, vice-ministre de la Sécurité. On ne sait pas ce qui a causé le différend, mais des membres des Mexicles qui étaient à l’extérieur de la prison se sont déchaînés, tuant au moins neuf personnes.”

Munis d’armes automatiques et de cocktails Molotov, les assaillants ont pris pour cible des commerces et des véhicules. Deux autres victimes sont mortes à la suite de cette attaque, dont un enfant de 12 ans. Vendredi 13 août, la plupart des magasins et des bureaux de la ville sont restés fermés, les habitants craignant une répétition des violences. Des véhicules de la police et de l’armée ont patrouillé dans les rues tout au long de la journée.

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