Au Kenya, le président Uhuru Kenyatta s’engage pour une transition pacifique

Kenyatta, Ruto et Odinga s’engagent pour la paix après des entretiens avec la délégation américaine”, titre The East African. C’est effectivement à une mission de pacification, voire de paix, que s’est attelée une délégation d’élus américains – dirigée par le sénateur démocrate Chris Coons – en visite au Kenya ce 18 août.

Selon l’hebdomadaire kenyan, cette délégation a rencontré le président encore en exercice Uhuru Kenyatta ainsi que le président déclaré élu William Ruto et son rival malheureux, Raila Odinga, lors de réunions séparées à Nairobi. Les trois acteurs principaux d’un paysage politique kenyan suspendu à la crainte de violences post-électorales.

Uhuru Kenyatta s’est ainsi engagé à favoriser la paix pendant la période de transition entre sa présidence et celle de son successeur, alors même que l’élection de William Ruto reste contestée par son adversaire Raila Odinga, dont Uhuru Kenyatta avait soutenu la candidature.

Contestations électorales

Le président Kenyatta a déclaré que le pays “resterait ferme dans l’enracinement des principes de bonne gouvernance pour garantir que le pays garde sa position d’exemple brillant de démocratie sur le continent en maintenant la paix pendant cette période de transition”.

Cette médiation américaine et la bonne volonté affichée d’Uhuru Kenyatta interviennent après que Raila Odinga a contesté le résultat du vote présidentiel du 9 août, qui a vu son adversaire William Ruto être déclaré vainqueur par la Commission électorale.

Selon The Nation, Raila Odinga a très vite déclaré que les résultats annoncés par le président de la Commission indépendante des élections et des frontières (IEBC), Wafula Chebukati, étaient “nuls et non avenus et doivent être annulés par un tribunal”.

Cela prépare le terrain pour un combat meurtrier qui pourrait durer 21 jours”, analyse The Nation, qui note que le compte à rebours de sept jours pour déposer une requête devant la Cour suprême kényane a débuté le 16 août. S’ils sont saisis, les juges auront alors 14 jours pour statuer sur l’affaire.

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