Au Grand Prix cycliste de Saint-Symphorien-sur-Coise, ces deux coureurs ont fêté leur victoire trop vite

Durant la 52e édition du Grand Prix cycliste de Saint-Symphorien-sur-Coise, l’expression « se faire coiffer au poteau » n’a jamais été aussi bien illustrée.
Durant la 52e édition du Grand Prix cycliste de Saint-Symphorien-sur-Coise, l’expression « se faire coiffer au poteau » n’a jamais été aussi bien illustrée.

CYCLISME - La scène était sans doute plus savoureuse pour les spectateurs que pour les deux cyclistes. Dans le Rhône, le Grand Prix cycliste de Saint-Symphorien-sur-Coise a offert un moment à la fois surréaliste et hilarant lors du dénouement de la course, samedi 17 juin.

La victoire semblait acquise à deux coureurs de la même équipe avant qu’ils ne se fassent subtiliser la victoire sur la ligne d’arrivée par un coureur revenu à pleine vitesse dans leur dos.

De quoi faire les beaux jours du célèbre compte « Fédération française de la loose » qui s’est évidemment délecté de cette fin de course étonnante sur les réseaux sociaux.

« Nos champions du jour, du week-end, de la semaine, du mois, du trimestre, du semestre, de l’année », a réagi avec humour le compte sportif et surtout parodique.

Une célébration à la Van Aert-Laporte

Retour en arrière. Deux coureurs de la formation EC Saint-Étienne-Loire sont en tête de cette course longue de 92 kilomètres. La victoire leur semble donc acquise et les deux hommes, Rémi Arsac et Charly Merle, se disent que cette victoire peut être fêtée à deux, comme c’est parfois le cas en cyclisme lorsque deux partenaires ont la chance d’arriver avec une longueur d’avance sur leurs adversaires.

Fin mars, Christophe Laporte et Wout Van Aert s’étaient d’ailleurs illustrés en partageant une victoire de la sorte sur la course belge Gand-Wevelgem.

Comme les deux stars de la Jumbo Visma, les deux hommes rapprochent alors leurs vélos et se prennent bras dessus bras dessous pour savourer cette victoire en équipe à l’approche de la ligne d’arrivée.

Mais s’ils étaient 84 coureurs au départ du parcours de ce 52e Grand Prix Cycliste où il faut réaliser 28 tours de course, il aura suffi d’un seul adversaire pour venir gâcher la fête des deux coéquipiers stéphanois.

Victoire à l’arraché

Car derrière eux, un jeune coureur de Villefranche-sur-Saône se trouve en embuscade, même s’il compte encore 40 secondes de retard sur les deux hommes de tête à l’entame du dernier tour de course.

Suffisant pour permettre à Simon Ruet de rattraper son retard, quand ses deux adversaires ralentissent la cadence pour célébrer. Il entame alors une folle remontée au sprint pour s’adjuger cette victoire sous le nez des deux hommes de la formation EC Saint-Étienne-Loire, plus que surpris par ce rattrapage à quelques mètres de la ligne d’arrivée.

Beau joueur, le jeune coureur a livré sa réaction au Progrès à l’issue de la course. « Rémi et Charly étaient les plus forts, à l’usure et à la pédale, ils m’ont logiquement lâché. Mais je n’ai jamais renoncé et je me suis accroché, puis l’écart s’est stabilisé et j’ai repris confiance. Dans le dernier kilomètre, je les ai aperçus devant, alors j’ai sprinté. C’est une victoire incroyable », a-t-il lâché, encore surpris de son succès.

Du côté des déçus, seul l’un des deux coureurs a souhaité s’exprimer. Et c’est avec philosophie que Charly Merle a réagi à cette erreur stratégique qui coûte la victoire à son équipe : « C’est une grosse déception, normalement, la course était gagnée. Nous avons cessé de rouler pour savoir lequel d’entre nous passerait la ligne en vainqueur ».

« Nous n’avons pas été informés du retour de Simon. Et surtout pas assez attentifs, cela va nous servir de leçon », a-t-il également glissé pour expliquer la raison de sa troisième place, juste derrière son coéquipier, malheureux deuxième.

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