Au Gabon, les éditions Ntsame saluent la politique de préférence nationale

Au Gabon, les autorités mettent en place un comité de suivi des recommandations du dialogue national, notamment celle d'instituer une préférence nationale pour les entreprises locales, comme les PME-PMI afin de faire face à la concurrence étrangère. Reportage aux éditions Ntsame, une entreprise créée en 2010 à Libreville.

Avec notre envoyé spécial, de retour de Libreville, Sébastien Németh

Les machines tournent quasi en permanence pour préparer les livres. L’an dernier, Ntsame en a produit plus d’un million, mais, comme d’autres, la société subit la concurrence étrangère, notamment camerounaise et ouest-africaine. Romancière et fondatrice, Sylvie Ntsame raconte les débuts : « Ils photocopiaient deux millions de livres qu’ils écoulaient. Je décide alors de regarder, déjà, du côté du manuel scolaire. Il y avait un monopole. Les Français, les grands groupes… on m'a fait une asphyxie financière. J'ai brûlé des milliers de manuels scolaires. Je suis tombée en faillite. »

La politique de préférence nationale recommandée au dialogue national est donc saluée par le directeur général adjoint, Franck Anthony Evouna, notamment dit-il, dans le secteur sensible du manuel scolaire : « Chaque pays doit défendre sa culture. Si, tout le temps, on nous parle de l'histoire de Charlemagne, le petit Gabonais va se référer à qui pour défendre son pays ? Pour la première fois, nous avons le sentiment que toutes les autorités convergent, en fait, vers le made in Gabon. »

Certains opérateurs étrangers attendent de voir comment évoluera le climat des affaires avec ces mesures.


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