Au-dessus des Starlink, l’autre guerre des satellites

C’était il y a 60 ans : Syncom 3 était lancé depuis Cap Canaveral. Le satellite de télécommunication furieusement rétro, avec sa forme de cylindre d’environ 70 cm de diamètre, ses antennes sur le côté et sa tuyère dessous, avait de grandes ambitions : se placer en orbite géostationnaire, ou GEO. Une première.

Le principe : atteindre 35 786 km d’altitude et trouver la bonne inclinaison pour pouvoir suivre la rotation de la Terre en permanence. L’engin se trouve ainsi toujours au même point dans le ciel, puisque sa révolution est strictement la même que celle de la planète. Depuis Syncom 3, d’autres ont tenté l’expérience et on trouve aujourd’hui plus de 300 engins sur cette orbite.

Satellite Syncom. Source : NASA
Satellite Syncom. Source : NASA

Satellite Syncom. // Source : Nasa

« Pendant des décennies, ce type de satellite a été extrêmement populaire pour les télécommunications, raconte Pacôme Revillon, président du cabinet de conseil Novaspace. C’était la norme même, entre les besoins pour diffuser une chaîne de télévision, puis plus tard pour fournir le Wi-Fi aux avions, aux bateaux, ou aux villages reculés en Afrique par exemple. »

Un secteur concurrencé par l’orbite basse

Pourtant, le secteur connaît une crise actuellement avec l’essor d’autres satellites, placés eux en orbite basse, ou LEO. Les communications passent alors par des engins plus simples à mettre en orbite, plus proches,

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Crédits photos de l'image de une : Les traits blancs sont le résultat du passage de satellites Starlink durant cette prise de vue. // Source : NoirLab/Rafael Schmall