Au Congrès PS, le vote des militants de l’étranger annulé après un « acte malveillant »

POLITIQUE - Voilà qui ne devrait arranger l’ambiance tendue qui entoure cette compétition interne. Le vote électronique des socialistes établis à l’étranger pour choisir le futur Premier secrétaire du Parti socialiste a été annulé ce jeudi 12 janvier après la découverte d’un fichier contenant les identifiants de tous les adhérents.

Les adhérents de la fédération socialiste des Français de l’étranger sont les seuls à voter par vote électronique. Ils sont environ 300 et avaient commencé à voter depuis mercredi midi, afin de choisir le prochain texte d’orientation du parti, entre les textes de trois candidats : le Premier secrétaire sortant Olivier Faure, le maire de Rouen (Seine-Maritime) Nicolas Mayer-Rossignol, et son homologue Vaulx-en-Velin (Rhône) Hélène Geoffroy.

Le reste des 41 000 adhérents socialistes sont appelés à voter ce jeudi entre 17 et 22 heures dans les locaux des sections. Les deux candidats dont les motions seront arrivées en tête (on devrait connaître les noms dans la nuit de jeudi à vendredi) seront départagés lors d’un deuxième tour le 19, avant un congrès prévu du 27 au 29 janvier à Marseille.

« On va poursuivre l’enquête »

Le vote des Français de l’étranger avait été confié à un prestataire, « neutre », mais « dans la journée de mercredi visiblement, il y a eu un bug technique exploité par quelqu’un », qui s’est traduit par « un vol de fichiers », a indiqué à l’AFP la numéro 2 du parti Corinne Narassiguin, prévenue dans la nuit. Elle déplore « un acte de malveillance » et juge « pas normal qu’un tel fichier existe ».

« On va poursuivre l’enquête », a-t-elle précisé, indiquant à ce stade n’avoir pas connaissance de votes frauduleux, mais l’ensemble du processus de vote a aussitôt été arrêté et annulé, d’autant que le listing a ensuite été envoyé à tous les adhérents.

Selon Patrick Mennucci, proche d’Hélène Geoffroy, un adhérent « est rentré dans le menu » de la plateforme du vote électronique et « a découvert un listing avec les noms, les identifiants, les mots de passe de tous les adhérents. Il a prévenu tout le monde ». « C’est grave, il y a une certaine suspicion. Comment et pourquoi une telle liste a-t-elle été faite ? », a-t-il dit à l’AFP.

« L’existence de ce document entache irrémédiablement la sincérité du vote », ont dénoncé les représentants fédéraux de la motion de Nicolas Mayer-Rossignol dans un communiqué, regrettant que « la direction du parti ait échoué à organiser un vote sécurisé ».

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