Au Congrès américain, des élus tentés par la castagne

“Les gars du Congrès sont d’humeur bagarreuse”, ironise The Washington Post. La chroniqueuse Monica Hesse se moque de ces “vilains collégiens hommes d’âge mûr en costume” qui se sont fait remarquer le 14 novembre par leur comportement de “coqs”.

Mardi, une audition parlementaire a tourné vinaigre : Markwayne Mullin, sénateur républicain de l’Oklahoma, a lu tout haut un tweet moqueur de Sean O’Brien, président du syndicat des chauffeurs routiers (les Teamsters), entendu comme témoin. “Arrête de jouer au dur dans ces auditions au Sénat, a-t-il lancé à Mullin. Tu sais où me trouver. C’est où tu veux et quand tu veux, cow-boy.”

“Nous avons ici un lieu et un créneau, a poursuivi le sénateur républicain, ancien pratiquant d’arts martiaux mixtes. Si tu veux faire le malin, nous pouvons en découdre, comme deux adultes consentants.” Et comme le syndicaliste lui a répondu chiche, l’élu a lancé : “Lève ton popotin.” Avant de se dresser lui-même et d’enlever son alliance.

Cet échange de bons procédés (vidéo ci-dessus) a été interrompu par Bernie Sanders, le président de la commission qui tenait cette audition. “Asseyez-vous, asseyez-vous, vous êtes sénateur des États-Unis !” a tempêté le sénateur démocrate socialiste octogénaire.

“T’as des tripes ?”

À peu près au même moment, l’ex-président de la Chambre des représentants, le républicain Kevin McCarthy, était accusé par un collègue de lui avoir donné un coup de coude au passage. “Eh Kevin, t’as des tripes ?” aurait hurlé Tim Burchett – un autre républicain qui a contribué à la chute de McCarthy –, selon une journaliste radio, citée par The Washington Post. “C’est quoi cette tactique de poule mouillée ?”

L’intéressé a nié les faits en déclarant à la presse :

“Si je frappais quelqu’un, il le saurait.”

Et ce n’est pas tout : mardi encore, un autre député républicain a lancé à un collègue démocrate : “T’as l’air d’un Schtroumpf !”

“Assez de mépris comme ça”

Tout cela est “puéril et absurde”, juge en définitive la chroniqueuse. Le sénateur Mullin “est censé contribuer à la gestion du gouvernement. Il ne sait même pas se gérer lui-même.”

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