Au Canada, les gays moins bien payés que leurs collègues hétéros

Un drapeau arc-en-ciel sur un costume lors d'un mariage entre deux hommes.

Selon une étude canadienne, les homosexuels gagneraient moins que les hétérosexuels. Les lesbiennes en revanche ne semblent pas être victimes de cette discrimination salariale.

Les discriminations salariales ne se résument pas au sexe ou à la couleur de peau. Une étude canadienne, parue en mai dans la revue scientifique Gender and Society et reprise récemment par le mensuel américain The Atlantic montre qu’il existe un écart salarial entre homos et hétéros («gay-straight wage gap»).

Selon l’étude, qui porte uniquement sur les personnes en couple, les homosexuels de sexe masculin gagneraient 5% de moins que les hétérosexuels. Les lesbiennes, elles, ne sembleraient pas souffrir de discriminations, puisque leur rémunération serait supérieure de 8% à celle des hétérosexuelles. Un écart qui reste tout de même bien inférieur à celui entre hommes hétérosexuels et femmes hétérosexuelles (26% de moins).

L’étude, réalisée par deux étudiants candidats au doctorat de l’université McGill à Montréal, se base sur les chiffres du recensement canadien, dans lequel les sondés doivent indiquer leur orientation sexuelle et leur salaire.

Des conclusions partagées par plusieurs autres études

Leurs conclusions – les hommes gays gagnent moins que leurs collègues hétéros, les lesbiennes plus – ne sont pas nouvelles. L’une des recherches majeures sur le sujet, parue en 2007, révélait qu’à qualifications égales, les gays et les bisexuels gagnaient entre 10 et 32% de moins que les hétéros. Récemment, une étude australienne évoquait des écarts plus importants (20% de moins pour les hommes, 33% de plus pour les femmes), tandis qu’une étude américaine suggérait que cet écart salarial avait considérablement diminué ces dernières années aux Etats-Unis (passant de 8% à la fin des années 90 à 4,5% dans les années 2000).

L’écart salarial est aussi une réalité en France. Une étude réalisée par les économistes Thierry Laurent et Ferhat Mihoubi et révélée par Libération en 2010, montrait que dans le privé, (...)

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