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Attention à cet aliment qui peut causer des infections urinaires

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Une étude épidémiologique a révélé que l’origine de certaines infections urinaires pouvait aussi être… alimentaire.

Dans 20% des cas, les infections urinaires sont causées par la présence de Staphylococcus saprophyticus. Des chercheurs viennent de démontrer que cette bactérie pouvait provenir des aliments dont la viande de porc. Ces conclusions ont été publiées dans la revue Emergiin Infectious Diseases.

L'Europe est le deuxième producteur mondial de porc, le type de viande le plus apprécié dans ces pays. L'un des contaminants de cette viande est S. saprophyticus, que l'on trouve également dans l'environnement, la flore intestinale et rectale des porcs, ainsi que dans le tractus gastro-intestinal, le vagin et le périnée humains. Grâce à leur étude, les chercheurs ont identifié deux lignées différentes (G et S) de cette bactérie. La lignée G, d'origine alimentaire et transmise à l'homme par contact avec des produits alimentaires, et la lignée S, d'origine humaine. Les deux sont associées à la maladie et peuvent être transmises directement ou indirectement entre les personnes.

L'équipe a analysé les bactéries collectées lors d'infections urinaires dans le monde entier pendant 20 ans et sur des chaînes de production de viande de porc au Portugal. Les résultats ont révélé que les bactéries de l'abattoir étaient similaires aux bactéries des infections urinaires humaines et avaient le même profil de résistance aux antibiotiques. Bien que le taux de colonisation du porc S. saprophyticus ait été extrêmement faible (1 %), 35 % des échantillons d'abattoir étaient contaminés.

Respecter l'hygiène

"Les souches de S. saprophyticus d'origine animale (lignée G) pénètrent dans l'abattoir par le biais des animaux destinés à l'alimentation, persistent sur les équipements, diffusent et contaminent la chaîne de transformation de la viande et les humains. La colonisation humaine est une étape cruciale pour la survenue ultérieure des infections urinaires", résume Opeyemi Lawal, premier auteur de l'étude développée lors de sa thèse.

Les chercheurs ont constaté qu’il existait une transmission de ces bactéries pathogènes des deux lignées entre les personnes d’une même communauté. "Ceci est un exemple clair de l'impact de la manipulation des aliments sur la santé humaine et de l'importance d'éduquer les consommateurs sur les bonnes pratiques d'hygiène individuelle pour éviter la propagation de maladies infectieuses", recommande Maria Miragaia, responsable du Laboratoire d'évolution bactérienne et d'épidémiologie moléculaire.

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