Attentat revendiqué par l'EI, «un mode opératoire nouveau au Liban»

Des secouristes sur le site d'un double attentat à Burj al-Barajneh dans la banlieue surd de Beyrouth le 12 novembre 2015

Au moins 41 personnes ont été tuées dans un double attentat-suicide dans la banlieue sud de Beyrouth.

Un véritable bain de sang. L’«Inacceptable», titre ce matin le quotidien francophone l’Orient-Le Jour. Selon les derniers décomptes de la Croix Rouge libanaise, au moins 41 personnes ont été tuées et plus de 200 blessées jeudi dans un double attentat suicide dans la banlieue sud de Beyrouth, très majoritairement chiite. C’est l’attentat le plus meurtrier qui vise la capitale libanaise depuis la fin de la guerre civile, en 1990. Le groupe Etat islamique a revendiqué l’attaque dans un communiqué. Plusieurs jihadistes ont visé une ruelle commerçante du quartier populaire de Ain al Sekke, proche du camp palestinien de Bourj el Barajneh, à une heure de pointe. Selon l’armée libanaise, un premier kamikaze se serait fait exploser, provoquant un attroupement. Cinq minutes plus tard, un second kamikaze a déclenché sa ceinture d’explosifs. Un troisième kamikaze qui devait se faire exploser, a été tué dans l’explosion de l’une des deux bombes.

«C’est un mode opératoire nouveau au Liban, qui rappelle les attentats suicides à Bagdad, et qui a pour objectif de tuer le maximum de civils», estime Imad Salamey, professeur de sciences politiques à la LAU (Lebanese american university). Un membre de la sécurité du Hezbollah, Hussein Yaghi, a péri dans l’explosion, selon certains médias libanais. Depuis la vague d’attentats qui avait secoué ses bastions entre juillet 2013 et juin 2014, le «Parti de Dieu» avait pourtant considérablement renforcé les mesures de sécurité, en installant de nombreux checkpoints dans la banlieue sud de Beyrouth, où vivent plus de 700 000 chiites, mais aussi de nombreux syriens arrivés au Liban depuis le déclenchement de la guerre.

L’EI plus populaire

Depuis plus d’un an, la banlieue sud, la «Dahieh» avait retrouvé le calme. Les forces de sécurité libanaises, en partenariat avec le Hezbollah, ont démantelé ces derniers mois plusieurs réseaux jihadistes liés au (...)

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