Attentat de Conflans-Sainte-Honorine : l'école veut faire face

"Effroi", "sidération", "traumatisme". Les mots sont forts. Ils traduisent l'état de toute une profession après la mort de l'un des leurs, décapité par un terroriste de 18 ans. "C'est un choc, témoigne Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa. L'école est en deuil. Les collègues se représentent ce que c'est de quitter son établissement, un vendredi de vacances scolaires, pour retrouver sa famille, et être victime de la plus grande barbarie." Avec cet attentat, c'est l'institution qui est visée en plein coeur.

"Faire corps et défendre la liberté d'enseigner"

"On s'est attaqué au fondement même de la démocratie, à l'école qui essaie d'éveiller les enfants à la pensée critique, réagit Frédérique Rolet, la secrétaire générale du Snes-FSU, syndicat majoritaire. On essaie de terroriser les professeurs pour qu'ils renoncent à leur mission." Président du Syndicat national des lycées et collèges (Snalc), Jean-Rémi Girard abonde : "On est abasourdis. En France, au XXIe siècle, un prof est décapité dans la rue pour avoir enseigné!" Il s'agit maintenant de faire corps et de défendre la liberté d'enseigner.

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