Attaques aux couteaux au Canada : l’un des deux suspects retrouvé mort

Les photos de Damien Sanderson (à gauche) et Myles Sanderson (à droite), les deux suspects des agressions au couteau dans la province de la Saskatchewan, publiées par la Gendarmerie royale du Canada le 4 septembre 2022.
HANDOUT / AFP Les photos de Damien Sanderson (à gauche) et Myles Sanderson (à droite), les deux suspects des agressions au couteau dans la province de la Saskatchewan, publiées par la Gendarmerie royale du Canada le 4 septembre 2022.

HANDOUT / AFP

Les photos de Myles Sanderson (à gauche) et Damien Sanderson (à droite), les deux suspects des agressions au couteau dans la province de la Saskatchewan, publiées par la Gendarmerie royale du Canada le 4 septembre 2022.

CANADA - La traque se poursuit. Alors que Damien Sanderson, l’un des deux frères suspectés d’avoir tué dix personnes dimanche au Canada a été retrouvé sans vie ce mardi 5 septembre, les recherches se poursuivent toujours pour retrouver Myles, le deuxième suspect de ces attaques parmi les plus meurtrières du pays ces dernières années et dont le motif reste inexpliqué.

Alors que la police suspectait une fuite à Regina, la capitale de la province située à plus de 300 km des lieux, le corps de Damien Sanderson, 31 ans, a finalement été découvert dans la communauté autochtone où se sont déroulés les meurtres.

Il portait plusieurs « blessures visibles » et a été découvert « dans une zone herbeuse, à proximité d’une maison » en cours d’inspection, a expliqué la commissaire adjointe de la Gendarmerie royale du Canada, Rhonda Blackmore. « Nous ne pouvons pas dire avec certitude comment Damian est décédé, mais il pourrait avoir été tué par son frère », a-t-elle ajouté.

Dans la soirée, Myles était « toujours en liberté et est toujours considéré comme armé et dangereux » a déclaré dans une vidéo Evan Bray, le chef de la police de Regina. Ce dernier a de nouveau demandé aux habitants de signaler « tout ce qui est inhabituel ou toute information que vous pourriez avoir, qui pourrait permettre de résoudre rapidement cette situation ».

Myles Sanderson, 30 ans, est peut-être blessé et pourrait avoir « besoin de soins » a précisé la police. Il est déjà recherché depuis mai dernier pour ne pas avoir respecté son contrôle judiciaire, et avait été condamné à près de cinq ans d’emprisonnement notamment pour vol.

Colère et peur se mêlent chez les habitants

D’après le dernier bilan officiel, 18 personnes ont été blessées, dont certaines grièvement, dans deux villes isolées du centre-ouest du pays, dans la province de la Saskatchewan. Lundi soir, 13 victimes étaient toujours à l’hôpital dont quatre dans un état critique, selon les autorités sanitaires de la province.

Depuis dimanche, en plein week-end prolongé au Canada, des centaines de policiers traquaient les suspects dans une zone immense de la région des prairies. Les meurtres ont touché une communauté autochtone à James Smith Cree Nation et la ville voisine de Weldon dans la Saskatchewan, grande province rurale très peu peuplée du centre-ouest du pays.

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Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a déploré lundi que ce type d’attaques meurtrières soient « devenues trop courantes ». « Ce type de violence n’a pas sa place dans notre pays », a-t-il déclaré.

Dans la province, les habitants sont sous le choc. « Plus personne dans cette ville ne va plus jamais dormir. Ils vont être terrifiés à l’idée d’ouvrir leur porte », a déclaré au quotidien local Saskatoon StarPhoenix Ruby Works, qui vit à Weldon. « Je suis éplorée, je suis en colère », a confié Melissa Harp, une autre résidente dont le beau-frère a été tué, au quotidien La Presse.

Selon la police, qui n’a pas donné de détails sur leurs identités, certaines victimes ont été ciblées par les suspects et d’autres ont été attaquées au hasard. Parmi les premières identifiées par les médias canadiens figurent un retraité de 77 ans, une femme secouriste et son neveu de 14 ans.

La majorité des victimes sont autochtones. Au Canada, ces derniers représentent environ 5 % des 38 millions d’habitants, et vivent dans des communautés souvent ravagées par le chômage et la pauvreté.

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