Une attaque djihadiste fait 41 morts dans un lycée en Ouganda

Le raid, attribué par les autorités ougandaises à la milice islamiste des Forces démocratiques alliées (ADF), a été lancé vendredi soir à peu avant minuit au lycée Lhubiriha, à deux kilomètres de la frontière de la République démocratique du Congo (RDC).

Selon le témoignage de l’un des survivants, recueilli par le quotidien ougandais New Vision, “les rebelles ont fait sauter les serrures des portes du dortoir” des garçons et ont “abattu l’étudiant qui se trouvait à l’entrée”. Ils ont ensuite “demandé s’il y avait des musulmans parmi les élèves, mais il n’y en avait aucun. Alors ils ont massacré tout le monde avec des machettes et des haches”.

Mumbere Bright, qui a survécu “en se cachant derrière les cadavres de ses camarades” précise que “plusieurs élèves ont essayé de se cacher sous leur lit, en vain”. Le massacre s’est ensuite répété dans le dortoir des filles. Selon la police, les miliciens ont également mis le feu à une partie de l’établissement.

“Samedi après-midi, 41 corps (37 élèves, trois membres de la communauté et un gardien de lycée) avaient été retrouvés”, rapporte le titre ougandais Daily Monitor – c’est l’attaque la plus meurtrière en Ouganda depuis le double attentat de Kampala en 2010, revendiqué par le groupe islamiste Al-Chabab, qui avait fait 76 morts.

Six élèves enlevés

Mais dix-sept élèves ont survécu au massacre, souligne El País : “trois sont sains et saufs, huit ont été blessés et conduits à l’hôpital, et six ont été enlevés par les terroristes”.

Ces six derniers se trouvent toujours aux mains des miliciens, qui sont passés en RDC après le massacre pour se réfugier dans le parc national de Virunga. “Les forces de sécurité ougandaises se sont lancées à la poursuite des rebelles, notamment à l’aide d’hélicoptères”, et les opérations se poursuivaient ce week-end, selon Il Corriere della Sera.

Cette attaque “est la dernière atrocité en date attribuée [aux ADF], qui opèrent dans l’est de la RDC, et dont les violences débordent parfois sur l’Ouganda”, écrit The Washington Post. Selon un décompte effectué par la New York University et l’ONG Human Rights Watch, pas moins de “3 850 personnes ont été tuées depuis 2017 dans 730 attaques attribuées aux ADF, dans l’est du Congo”.

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