Attaque du 7 octobre: le Hamas "rejette" le rapport de l'ONU sur les violences sexuelles

Le Hamas "rejette" et "déplore" le rapport publié par l'ONU sur les violences sexuelles commises lors de l'attaque sans précédent du 7 octobre en Israël, a indiqué le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué mardi 5 mars.

Les "allégations" concernant des viols et violences sexuelles commises par les membres du Hamas lors de cette attaque sont "fausses" et "infondées" et le rapport de l'ONU "ne cite aucun témoignage de victimes", a affirmé le Hamas.

Des viols sur le site du festival

Dans son rapport publié lundi, la représentante spéciale de l'ONU sur les violences sexuelles lors des conflits, Pramila Patten, indique qu'il existe de "bonnes raisons de croire" que des victimes de l'attaque du Hamas le 7 octobre ont été violées.

Le rapport évoque "des viols et des viols en réunion, dans au moins trois lieux" situés "à la périphérie de Gaza", le 7 octobre, notamment le site du festival Nova.

"Nous rejetons et déplorons fermement ce rapport", écrit le Hamas, estimant qu'il vise à "diaboliser la résistance palestinienne".

"En dépit des fausses accusations de Mme Patten, son rapport ne fournit aucun témoignage de ce qu'elle présente comme des victimes" de viols et de violences sexuelles, ajoute le Hamas, qui a toujours nié avoir commis de tels actes.

Des violences "toujours en cours"?

Dans son rapport, Pramila Patten, qui s'était rendue début février pendant deux semaines et demie en Israël et en Cisjordanie, ajoute avoir "de bonnes raisons de croire que de telles violences sont toujours en cours", en référence aux otages détenus dans la bande de Gaza.

Juste avant la publication du rapport, Israël, qui entretient des relations très tendues avec l'ONU, avait annoncé le rappel de son ambassadeur auprès de l'institution, accusée de vouloir "passer sous silence" le rapport de Pramila Patten.

Environ 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza durant l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a entraîné la mort de 1.160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

D'après les autorités israéliennes, 130 otages sont encore à Gaza, dont 31 seraient morts. Les opérations militaires lancées par Israël, en représailles à l'attaque du 7 octobre, ont fait plus de 30.600 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Article original publié sur BFMTV.com