Attaque à Paris : Gérald Darmanin estime qu'"il y a eu manifestement un ratage psychiatrique"

Après l'attaque au couteau à Paris, le ministre de l'Intérieur a évoqué un "ratage psychiatrique", tout en assurant que les services du ministère de l'Intérieur "ont fait le maximum" en amont de l'attaque.

Une faille qui ne relèverait pas du ministère de l'Intérieur. Après l'attaque au couteau au cours de laquelle un homme ayant des antécédents psychiatriques et qui avait porté allégeance à l'État islamique a fait un mort et deux blessés samedi 2 décembre au soir à Paris, Gérald Darmanin a estimé ce lundi sur BFMTV-RMC qu'"il y a eu manifestement un ratage psychiatrique" et que les services du ministère de l'intérieur "ont fait le maximum" en amont de l'attaque.

Existait-il un scénario dans lequel l'attaque aurait pu être évitée? "De ce que je sais, l'enquête du parquet national antiterroriste le dira encore mieux, nous avons fait le maximum dans le cadre de la loi actuelle", répondu le ministre.

Gérald Darmanin a également défendu, comme il l'avait fait la veille au 20h de TF1, la possibilité de formuler des "injonctions administratives" aux soins.

Fin des soins médicamenteux décidée par un médecin

Armand R., un Franco-Iranien de 26 ans interpellé après l'attaque qui a causé la mort d'un jeune touriste germano-philippin et blessé deux autres personnes, était radicalisé depuis 2015 et soumis à une injonction de soins impliquant un suivi psychiatrique resserré et contrôlé par un médecin coordinateur.

L'assaillait avait fait l'objet d'un suivi psychiatrique durant plusieurs années avant d'arrêter son traitement médicamenteux en début d'année sur avis médical. Il restait suivi depuis.

"Il faudrait que le préfet puisse se substituer et obliger quelqu'un, faire intervenir la police pour l'interpeller et le présenter devant un médecin psychiatre", a considéré Gérald Daramnin sur notre antenne.

Le ministre a également précisé le risque que représentent des personnes condamnées pour terrorisme qui sortent de prison. Depuis 2018, 340 personnes condamnées pour des faits en lien avec du terrorisme ont recouvré la liberté, selon Gérald Darmanin, qui a précisé que ce nombre prenait en compte les personnes condamnées en prison après avoir été radicalisées, et que les condamnés, lorsqu'ils sont étrangers, sont "systématiquement expulsés".

Article original publié sur BFMTV.com

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