Assurance : la vignette verte disparaît, ce qu’implique ce changement pour les automobilistes et les motards

La vignette fait ses adieux aux automobilistes et motards dès le 1er avril 2024. Une évolution écologique et une simplification des démarches pour les conducteurs assurés.
JEAN-PIERRE CLATOT / AFP La vignette fait ses adieux aux automobilistes et motards dès le 1er avril 2024. Une évolution écologique et une simplification des démarches pour les conducteurs assurés.

ASSURANCE - Des pare-brise dépouillés de leur historique vignette. C’est la fin d’une longue tradition française qui prendra fin ce lundi 1er avril, celle de la vignette verte présente sur chaque véhicule assuré en France. Et même si l’attestation d’assurance disparaît avec elle, être assuré restera bien évidemment obligatoire en France.

Comme annoncé par le gouvernement, cette petite révolution pour le « papillon vert » entrera en vigueur pour trois principales raisons : « simplifier la vie des automobilistes », lutter contre la fraude et réduire les émissions de CO2.

Cette habitude à prendre pour tout conducteur depuis 1986 sera désormais remplacée par une méthode bien plus moderne : l’inscription dans le fichier des véhicules assurés, un fichier dématérialisé consultable par les policiers et gendarmes.

Plus de vignette, plus de casse-tête ?

Mais ce changement implique forcément quelques contraintes. D’autant plus en cas de nouveau contrat. C’est pour cette raison que depuis le 12 mars, les conducteurs sont invités à vérifier leur situation dans le fichier des véhicules assurés. Rien de plus simple, il suffit d’entrer son immatriculation et son numéro de carte grise sur le site www.fva-assurance.fr.

La méthode est donc logiquement différente pour les nouveaux contrats d’assurance. Une fois en main, il faudra patienter 72 heures au plus pour voir son inscription prise en compte par le fichier des véhicules assurés.

Ce qui ne veut pas dire impossibilité d’utiliser son véhicule. Un « Mémo véhicule assuré » sera rendu accessible aux conducteurs nouvellement assurés pour les 15 jours qui suivront la signature du contrat d’assurance et permettra ainsi de présenter une justification aux forces de l’ordre lors d’un contrôle. Ce mémo sera forcément fourni par l’assureur, que ce soit en document papier ou en version numérique.

En conserver une version papier dans son véhicule toute l’année reste donc une méthode fiable pour être sûr de ne connaître aucun problème lors des contrôles. Pour les pays hors UE, la carte verte restera bel et bien obligatoire.

Triple action

Concernant la disparition du format papier, le gouvernement qui agite l’argument de la simplification pour les conducteurs rappelle aussi le « coût écologique » de l’impression et de l’envoi des cartes vertes, qui représentent chaque année, selon lui, 1 200 tonnes de CO2 et 50 millions de documents papier. Sa disparition est donc plutôt bienvenue à ce titre.

Mais s’il s’agit d’une manière simple de se libérer des contraintes imposées par ces documents papiers, cette réforme vise aussi à faire baisser la fraude dans l’Hexagone. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, avait d’ailleurs évoqué cette avancée majeure pour la sécurité routière.

Il faut dire que ce sont près de 680 000 véhicules qui circuleraient sans assurance en France, selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière. En 2022, 229 personnes sont décédées dans un accident impliquant un véhicule non assuré. Ultime atout pour les autorités, la réduction du risque de fraude documentaire, bien plus facile à imiter qu’une inscription sur un fichier sécurisé.

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