Une association soupçonnée de financer le jihad en Syrie

Un minibus chargé de bagages arrêté près d'un immeuble détruit d'Alep, en Syrie, le 20 novembre.

Deux membres de Perle d’Espoir, une association caritative musulmane, sont poursuivis pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et pour financement de terrorisme.

Un homme et une femme, membres de Perle d’Espoir, une association caritative musulmane, ont été mis en examen dans un dossier de financement présumé du jihad en Syrie, selon une source judiciaire. Interpellés le 18 novembre en région parisienne, ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et pour financement de terrorisme.

Agée de 34 ans, la femme préside Perle d’Espoir, association créée en janvier 2012 et active dans les territoires palestiniens et en Syrie, dont les comptes avaient été gelés sur décision administrative début 2014. Elle a été laissée libre sous contrôle judiciaire.

Déjà placé en détention dans un dossier de droit commun, l’homme, qui a 22 ans, a été aussi écroué dans cette affaire. Il s’est rendu à plusieurs reprises en Syrie en 2013 et 2014, a expliqué la source judiciaire. Il invoque des motivations humanitaires, notamment la distribution de matériel médical, a indiqué une source proche de l’enquête.

Sur sa page Facebook, l’association assurait il y a quelques mois, après le gel de ses comptes, ne vouloir qu'«apporter des vivres, des médicaments, des couvertures, du lait pour des bébés qui mourraient de faim, voir de nos yeux cette tragédie qui a trop duré, distribuer de la viande à des familles, essayer de soulager leurs souffrances». Les enquêteurs cherchent à établir l’usage final de fonds récoltés par Perle d’Espoir, notamment dans des mosquées d’Ile-de-France et par des appels sur internet, selon la source proche de l’enquête, menée conjointement par la police judiciaire et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Entre 80 et 90 enquêtes liées au jihad en Syrie et en Irak sont actuellement menées en France. Quelque 380 personnes parties de France y sont actuellement, combattant (...)

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