Assaut du Capitole : la commission recommande d’inculper Trump

La commission d’enquête parlementaire sur l’assaut du Capitole s’est réunie publiquement pour la dernière fois lundi 19 décembre et a rendu ses ultimes conclusions : elle “accuse formellement Donald Trump de quatre crimes dans sa tentative d’empêcher le transfert du pouvoir à Joe Biden”, le 6 janvier 2021, relate le site d’informations politiques Politico. Un premier dossier de 154 pages, qui sera complété mercredi par un rapport complet beaucoup plus gros, vient étayer ces accusations.

Les quatre chefs d’inculpation retenus dans ce que la chaîne de télévision américaine CNBC qualifie de “saisine historique” sont : appel à l’insurrection, complot à l’encontre de l’État américain, entrave à une procédure officielle (de certification d’un scrutin présidentiel) et fausses déclarations aux Archives nationales.

“Ces gens ne comprennent pas que lorsqu’ils m’attaquent, ceux qui aiment la liberté font corps autour de moi. Tout cela me renforce. Ce qui ne me tue pas me rend plus fort”, a répondu un Donald Trump très nietzschéen sur son réseau social Truth Social, rapporte le site d’information Axios.

Donald Trump au centre d’un “stratagème illégal”

Votée à l’unanimité par les neuf membres de la commission (sept démocrates et deux républicains), cette “saisine” est l’aboutissement de dix-huit mois d’enquête, durant lesquels les élus ont interrogé un millier de témoins, examiné des montagnes de documents et tenu neuf auditions publiques afin de prouver que Donald Trump a bien joué un rôle “central” dans la conception du “stratagème illégal visant à renverser le résultat des élections”, selon les mots de Jamie Raskin, un des membres du panel. Le magazine de gauche Mother Jones détaille ce stratagème et les preuves accumulées, jugeant le rapport “dévastateur” pour l’accusé.

Le député Raskin ajoute que le “conspirateur” n’a pas “agi seul”, comme l’admet le quotidien conservateur New York Post – propriété de Rupert Murdoch, désormais lassé de Trump. Ainsi, la commission a recommandé des poursuites à l’encontre de John Eastman, avocat de l’ancien président et concepteur du plan visant à faire échouer la certification des grands électeurs le 6 janvier 2021.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :