Un artiste russe menace de détruire des œuvres de Picasso et Warhol si Julian Assange meurt en prison

Des oeuvres de Picasso, Rembrandt, ou encore Warhol rassemblées dans un coffre prêt à exploser si Julian Assange meurt en prison au Royaume-Uni. C'est le dispositif qu'affirme avoir mis en place l'artiste russe Andrei Molodkin qui vit depuis plusieurs années à Maubourget, dans les Hautes-Pyrénées. Une initiative soutenue par Stella Assange, épouse du fondateur de WikiLeaks, qui a récemment rendu visite à l'artiste, racontent La Dépêche et Sky News.

Pour ce projet nommé "Dead man’s switch", Andrei Molodkin dit avoir rassemblé au total 16 oeuvres d'art, dont il estime la valeur à 45 millions de dollars, dans un coffre-fort de 29 tonnes contenant une substance "extrêmement corrosive".

L'artiste russe refuse de donner le nom des oeuvres concernées, mais il affirme que se trouvent parmi elles des réalisations de Picasso, Rembrandt, Warhol, Jasper Johns, Jannis Kounellis, Robert Rauschenberg, Sarah Lucas, Santiago Sierra, Jake Chapman et de lui-même.

"Je suis optimiste"

Leur avenir dépendra de celui de Julian Assange. Poursuivi par la justice américaine pour une fuite massive de documents confidentiels en 2010, le fondateur de WikiLeaks attend la décision de la justice britannique concernant son recours contre son extradition vers les Etats-Unis, qui sera rendue mardi 26 mars.

Si Andrei Molodkin est sans nouvelle de Julian Assange pendant 24h par le biais de l'un de ses proches, alors un système de détonation doit se déclencher et détruire les oeuvres d'art renfermées dans le coffre. Des images qui pourraient être diffusées en direct par l'artiste.

"Je suis optimiste car avec la mort d'Alexei Navalny, tout a changé. Les Européens ne peuvent pas être aussi brutaux que les Russes. Or si Julian Assange est extradé vers les Etats-Unis, ce sera une peine de mort. Il ne peut qu’enfin être bien traité", estime Andrei Molodkin, cité par La Dépêche. "Après cinq ans en prison, juste pour avoir révélé des documents, sans procès, il est temps de prendre une décision pour le protéger".

Article original publié sur BFMTV.com