Arnaques aux fausses offres d’emploi : les expatriés sont des cibles faciles

Objectif : soutirer des données personnelles négociables sur le “dark web” ou bien extorquer de l’argent, par exemple sous prétexte de pseudo-programmes de formation ou de procédures bidons de demande de visa de travail. “Les faux recruteurs prospèrent sur les plateformes spécialisées”, alerte le Financial Times. Cibles favorites des escrocs : les professionnels qui viennent de perdre leur emploi, mais aussi les expatriés et les candidats à l’expatriation mal informés des procédures de recrutement et du droit du travail à l’étranger.

Ainsi Mia (le nom a été changé), une expat australienne en recherche d’emploi à Londres, a compris que quelque chose ne tournait pas rond quand le “recruteur” qui lui avait donné rendez-vous sur Zoom lui a demandé de payer d’avance 275 livres pour une session de formation présentée comme indispensable. L’entretien d’embauche prenait soudain un tour inhabituel. Pourtant l’offre d’emploi, en bonne et due forme, avait été déposée sur une plateforme spécialisée bien connue – Indeed, qui opère dans une cinquantaine de pays à travers le monde –, au nom d’une société intitulée Inglemoss Consultants, soi-disant spécialisée dans les ressources humaines.

“En tant que professionnelle étrangère, on me considérait sans doute comme une cible facile. En fait d’escroquerie, vous pensez à un voleur à la tire ou, sur Internet, à quelqu’un qui vous envoie un faux lien. Pas nécessairement à quelque chose d’aussi élaboré.”

De fait, bien d’autres candidats se sont laissé prendre et ont déboursé la somme demandée dans l’espoir de décrocher un contrat dont ils n’ont jamais vu la couleur.

Le travail à distance a facilité la tâche des escrocs

Au Royaume-Uni, les fausses offres d’emploi font actuellement de nombreuses victimes parmi les travailleurs en quête d’un deuxième job afin de faire face à l’augmentation du coût de la vie, explique pour sa part Keith Rosser, qui préside JobsAware, une organisation à but non lucratif. Aux États-Unis, la Federal Trade Commission a dénombré quelque 92 000 escroqueries de ce type en 2022, un chiffre en nette augmentation par rapport à l’année précédente.

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