Armande Altaï : le jour où le fantôme de sa grand-mère s'est penché sur son lit

Évidemment, pour la majeure partie du public, Armande Altaï reste à tout jamais la prof de chant de la Star Academy. Sa vie commence pourtant bien avant - et s’est poursuivie bien après.

Armande Altaï est un roman à elle seule. Elle a grandi en Syrie, puis en France, à Marseille. Son père a abusé sexuellement de sa sœur, le même part faire la guerre d’Indochine, Armande se marie à 18 ans, a un enfant à 20, assure sur scène la première partie de Claude François, est à l’affiche de la comédie musicale Godspell aux côtés de petits jeunes qui démarrent : Dave et Daniel Auteuil. Elle devient la coach vocale que tout le monde s’arrache - artistes, mais aussi politiques… Il y aurait de quoi écrire un énorme bouquin ou la mettre en images dans une grande saga. C'est d'un documentaire dont s'est fendu Anna Medveczky.

Un portrait d'Armande Altaï

La jeune réalisatrice de 34 ans qui déjà en 2016 signait un excellent documentaire sur sa grand-mère, Bernadette Lafont, « Et Dieu créa la femme libre », s’en est intelligemment tenu à un portrait de 52 minutes sans aucunes images d’archives ni témoignages extérieurs, sobrement intitulé « Un portrait d’Armande Altaï » (diffusé au cinéma Saint-André-des-Arts à Paris et prochainement, on l’espère, sur une chaîne de télévision).

Un portrait on ne peut plus intime car intégralement concentré sur Armande Altaï au quotidien, dans son quartier des Halles, à Paris, babillant entre philosophie, aphorismes et réflexions, tantôt invitée à un even...


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