Ariane 6, lanceur clé pour la souveraineté spatiale européenne

Le noyau central de la fusée Ariane 6 en cours de transfert et de montage sur son pas de tir, à Kourou, en Guyane française, le 11 juillet 2022.  - Credit:JM Guillon/Arianespace - ESA Cnes/AFP
Le noyau central de la fusée Ariane 6 en cours de transfert et de montage sur son pas de tir, à Kourou, en Guyane française, le 11 juillet 2022. - Credit:JM Guillon/Arianespace - ESA Cnes/AFP

Quand on la voit sur le pas de tir ELA-4, spécifiquement construit pour elle, au Centre spatial guyanais, à Kourou, cette impressionnante fusée de 62 mètres de hauteur semble prête à décoller. Pourtant, le vol inaugural d'Ariane 6 n'est pas pour tout de suite…

Et le lanceur ici présent ne prendra jamais son envol, ce n'est qu'un prototype, dont trois des quatre boosters sont remplis d'eau et un avec du propergol inerte, pour réaliser la phase d'essais combinés dans laquelle se trouve la fusée.

« Elle est belle, hein », lance Tony dos Santos, responsable de ces essais à l'ESA (Agence spatiale européenne), en regardant la fusée avec des étoiles dans les yeux. « Dans la phase de tests, on va bien secouer cette maquette pour que le modèle du premier vol d'Ariane 6 prenne le bénéfice de toutes les anomalies que nous aurons découvertes et corrigées pendant cette période clé. »

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S'il ne faut pas négliger cette phase d'essais, les parties prenantes du projet semblent très pressées de voir la fusée s'envoler pour la première fois. Car sur l'avenir de ce lanceur repose le poids de la souveraineté européenne dans le secteur spatial.

Initialement prévu pour la fin d'année 2020, le premier tir d'Ariane 6 a subi des retards liés à la crise sanitaire notamment. Depuis, les mauvaises nouvelles sont arrivées en cascade : l'utilisation du lanceur russe Soyouz a été abandonnée à Kourou (Guyane) au début de la guerre en Ukraine et les fusées Vega ont essu [...] Lire la suite