Argentine : la thérapie de choc du docteur Milei à l’épreuve du feu

« Je me dois de vous le répéter, il n’y a plus d’argent », a averti le nouveau président argentin, Javier Milei.  - Credit:LUIS ROBAYO / AFP
« Je me dois de vous le répéter, il n’y a plus d’argent », a averti le nouveau président argentin, Javier Milei. - Credit:LUIS ROBAYO / AFP

Face à la foule d'Argentins réunis devant les marches du Congrès à Buenos Aires, le 10 décembre 2023, juste après avoir été investi, Javier Milei avait usé de son franc-parler pour son premier discours officiel : « Je me dois de vous le répéter, il n'y a plus d'argent. » Plus d'argent dans les caisses de l'État argentin, obligé de financer son déficit budgétaire en émettant de la monnaie, générant une inflation galopante.

Dès les premiers jours de son mandat, le nouveau chef d'État libéral a coupé à la tronçonneuse dans les dépenses publiques et tenté de relancer le secteur privé comme moteur de croissance. À peine entré à la Casa Rosada, il a dévalué de plus de 50 % le peso officiel afin que celui-ci se rapproche du peso officieux, dévoilé une batterie de mesures destinées à éradiquer l'inflation de plus de 160 % qui détruit le pouvoir d'achat des Argentins et signé un décret d'urgence afin de déréguler l'économie. Ce texte modifie ou abroge plus de 300 normes, dont le droit du travail, l'encadrement des loyers, le contrôle des prix dans les supermarchés. Il permet aussi l'éventuelle privatisation de certaines entreprises jugées inefficientes, telles que la compagnie aérienne Aerolineas Argentinas, aujourd'hui largement subventionnée.

Appel à manifester mercredi 27 décembre

Le Parlement a été convoqué en session extraordinaire du 26 décembre au 31 janvier pour examiner et approuver ou rejeter les mesures de Javier Milei. Le parti libéral du président, La Li [...] Lire la suite