En Argentine, Javier Milei, un dégagiste dingue de Donald Trump favori de la présidentielle

Javier Milei, ici donnant un dernier meeting dans sa campagne présidentielle, à Buenos Aires en Argentine, le 18 octobre 2023.
SOPA Images / SOPA Images/LightRocket via Gett Javier Milei, ici donnant un dernier meeting dans sa campagne présidentielle, à Buenos Aires en Argentine, le 18 octobre 2023.

ARGENTINE - Éreintés par le surendettement et l’inflation, les Argentins votent ce dimanche 22 octobre au premier tour de l’élection présidentielle.

Parmi les candidats, un se démarque, en tête des sondages : Javier Milei, économiste « anarcho-capitaliste » de 53 ans, qui promet de « tronçonner » l’État et admire Donald Trump. Celui-ci qui nie toute responsabilité de l’homme dans le changement climatique, a renversé la table en deux ans à peine en politique, au point de se trouver en tête des intentions de vote au premier tour.

« Qu’ils s’en aillent tous, qu’il n’en reste plus un ! », a-t-il encore crié, le visage de la « bronca » (colère), en meeting de clôture cette semaine, fidèle au fil rouge « dégagiste » de sa campagne contre la « caste politique parasite » qui alterne au pouvoir depuis vingt ans.

« Donnez-moi le pouvoir pour vous le rendre, pour que nous soyons libres, que nous soyons prospères ! », a aussi lancé lors de son ultime meeting Javier Milei, qui a fustigé le modèle « appauvrissant » de politiciens « collectivistes », en référence aux gouvernements péronistes (centre-gauche) au pouvoir pendant plus de 15 ans (2003-2015, puis 2019-2023).

« Que notre sol cesse d’être terre fertile pour les politiciens corrompus, et devienne terre d’opportunités pour ceux qui veulent avancer grâce à leurs efforts », a encore appelé l’économiste, qui n’a quasiment pas abordé de thèmes de son programme, comme la dollarisation, très controversée, de l’économie argentine.

Membre d’un groupe de rock dans sa jeunesse

Lui-même membre d’un groupe de rock dans sa jeunesse, il était arrivé sur scène au son d’un titre argentin de hard-rock, Panic show : « Bonjour à tous ! Je suis le lion, la bête a rugi en pleine rue, tous se sont mis à courir, sans comprendre... », référence au « lion » emblème de sa campagne, elle-même référence à sa chevelure ébouriffée.

Il a promis, grâce au « libéralisme, phénomène mondial », de refaire de l’Argentine une « puissance », « d’ici 15-20 ans comme l’Espagne, la France ou l’Italie, d’ici 20-25 ans comme l’Allemagne, d’ici 35 ans comme les États-Unis ».

Dans cette « élection de trois tiers », comme l’ont baptisée les sondeurs, Javier Milei recueille environ 35 % des intentions de vote, devant Sergio Massa (autour de 30 %), le ministre de l’Économie et candidat du bloc gouvernemental de centre-gauche, et Patricia Bullrich (26 %) de l’alliance d’opposition (centre-droit), une ex-ministre de Sécurité sous le président libéral Maurico Macri (2015-2019).

Derrière eux, deux candidats mineurs Myriam Bregman (gauche radicale) et Juan Schiaretti (coalition centriste) ne dépassent pas la barre des 4 %.

Pour être élu au premier tour, un candidat doit obtenir au moins 45 % des voix, ou 40 % des suffrages mais avec 10 % d’avance sur le deuxième. Dans le cas contraire, un deuxième tour aura lieu le 19 novembre.

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