Après la relaxe de Dupond-Moretti, Borne le confirme à son poste de ministre de la Justice

Après sa relaxe, Borne renouvelle sa confiance à Dupont-Moretti et le garde dans son équipe
RAPHAEL LAFARGUE / AFP Après sa relaxe, Borne renouvelle sa confiance à Dupont-Moretti et le garde dans son équipe

POLITIQUE - Il reste. Élisabeth Borne a rapidement réagi à la relaxe prononcée par la Cour de justice de la République ce jeudi 29 novembre en confirmant Éric Dupond-Moretti à son poste. L’ancien ténor du barreau, déclaré « non coupable » par la CJR à l’issue de son procès pour « prise illégale d’intérêt », va donc rester place Vendôme et pourra poursuivre ses missions de ministre de la Justice.

« Le garde des Sceaux va pouvoir continuer à mener son action au sein de l’équipe gouvernementale, au service des Français. Je m’en réjouis », a ainsi écrit la cheffe du gouvernement sur les réseaux sociaux, après avoir laissé entendre il y a plusieurs semaines qu’il devrait démissionner en cas de condamnation.

Les juges de la CJR, en majorité des parlementaires, n’ont pas suivi les réquisitions de l’accusation qui avait réclamé un an de prison avec sursis à la fin de ce procès inédit d’un ministre de la Justice en exercice.

« Émotion énorme »

« C’est ce que l’on espérait, c’est ce que le droit dictait. C’est évidemment une satisfaction, une émotion énorme (...). La Cour de justice de la République a jugé que le ministre de la Justice était innocent », a immédiatement réagi devant la presse l’avocate d’Éric Dupond-Moretti, Me Jacqueline Laffont. Le ministre de la Justice, qui n’a pas fait de déclaration à la presse, a lui rejoint l’Élysée où il est reçu par le président de la République depuis 16 heures.

Devant la CJR, l’ancien avocat - qui est resté à son poste de ministre de la Justice avant et pendant son procès - n’a cessé de jurer avoir laissé loin « derrière lui » ses vieux différends avec les magistrats, n’ayant plus qu’un unique but, « réussir son ministère ». Le reste, avait-il martelé : « Je m’en fous ».

L’annonce de cette relaxe commence déjà à provoquer des réactions politiques : les députés du groupe LFI ont appelé à la suppression de la CJR, « juridiction d’entre-soi systématiquement partiale ». La cour a considéré dans ses motivations que « l’élément matériel » de la prise illégale d’intérêts était bien constitué mais pas « l’élément intentionnel ».

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