Après la mort de Thomas à Crépol, Olivier Véran sur place lundi pour « montrer le soutien de l’État »

Après la mort de Thomas à Crépol, Olivier Véran se rendra sur place lundi (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
BERTRAND GUAY / AFP Après la mort de Thomas à Crépol, Olivier Véran se rendra sur place lundi (Photo by Bertrand GUAY / AFP)

POLITIQUE - Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran sera en déplacement lundi 27 novembre à Crépol, dans la Drôme, après la mort de Thomas, 16 ans, tué alors qu’il sortait d’une fête municipale, ont annoncé BFMTV et Le Figaro ce vendredi 24 novembre. Les obsèques de l’adolescent se sont déroulées dans la matinée.

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Olivier Véran se rendra lundi dans la commune de la Drôme pour « écouter, échanger, présenter ses condoléances et montrer le soutien et l’engagement de l’État », a précisé l’entourage du ministre au Figaro. Le porte-parole du gouvernement sera accompagné par Alexandra Louis, déléguée interministérielle à l’aide aux victimes, précise le quotidien.

En marge d’une rencontre avec les maires à l’Élysée mercredi soir, Emmanuel Macron a dénoncé un « terrible assassinat ». « Nous avons à affronter de plus en plus des épisodes de violences contre vous, élus de la République, mais aussi des épisodes de violences qui nous ont tous marqués », a relevé le chef de l’État.

« Un brave garçon, réservé, bien élevé et serviable »

Mortellement blessé d’un coup de couteau devant la salle des fêtes communale le 18 novembre, Thomas est décédé pendant son transfert à l’hôpital. Les violences ont fait huit blessés. Neuf personnes ont été placées en garde à vue mardi dans le cadre de l’enquête pour « meurtre » et « tentatives de meurtres en bande organisée » ouverte par le parquet de Valence, dont un jeune de 20 ans « formellement désigné comme auteur du coup de couteau mortel », selon le parquet. Les investigations se poursuivent pour identifier et interpeller d’autres suspects.

La mort brutale de l’adolescent a provoqué une vague d’émotion dans la région, et ses funérailles, en présence de près de 2000 personnes, ont été marquées par plusieurs témoignages émouvants.

« Thomas était un brave garçon, réservé, bien élevé et serviable » qui « croquait la vie à pleines dents », aimait « le ski, le rugby et la pêche », a dit son grand-père au début de la cérémonie, retransmise par haut-parleurs sur le parvis bondé de l’église trop petite. Il a dit souhaiter que « ces jeunes, des sauvages » soient « châtiés ». « J’attends avec impatience le verdict de la justice » mais « ça ne me rendra jamais mon Thomas », a-t-il dit avant de fondre en larmes.

« Nous te promettons de profiter de la vie comme tu aurais voulu le faire », a déclaré un des amis de l’adolescent lors de la cérémonie, se remémorant « les journées piscine » chez Thomas, « les vacances à la mer » et les « sorties moto ». La cousine de Thomas, née un 6 décembre, le même jour que lui, a expliqué, d’une voix blanche : « Cette date nous a liés chaque année, nous nous le souhaitions mutuellement, c’était notre petit rituel ».

La Première ministre Élisabeth Borne a appelé mercredi devant le Sénat à « la retenue et à la décence », alors que l’extrême droite et une partie de la droite ont abondamment commenté le drame pour alimenter leurs discours sur la sécurité et l’immigration.

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