Après les Midterms, Trump s’en prend violemment à Ron DeSantis et à Fox News

WASHINGTON, DC - DECEMBER 13: Florida Governor-elect Ron DeSantis (R) sits next to U.S. President Donald Trump during a meeting with Governors elects in the Cabinet Room at the White House on December 13, 2018 in Washington, DC.  (Photo by Mark Wilson/Getty Images)
Mark Wilson / Getty Images WASHINGTON, DC - DECEMBER 13: Florida Governor-elect Ron DeSantis (R) sits next to U.S. President Donald Trump during a meeting with Governors elects in the Cabinet Room at the White House on December 13, 2018 in Washington, DC. (Photo by Mark Wilson/Getty Images)

ÉTATS-UNIS - Il a beau dire que les élections de mi-mandat ont été un « succès » pour les républicains, Donald Trump semble avoir du mal à savourer le moment. Alors que la « vague rouge » annoncée n’a finalement pas eu lieu, l’ancien président s’en est pris au grand gagnant républicain de ces Midterms : le gouverneur de Floride Ron DeSantis. Il a également étrillé le média conservateur Fox News - ainsi que les autres médias du groupe Murdoch- qui le rend responsable de ce flop rouge.

Dans une longue déclaration découpée en plusieurs posts sur son réseau social Truth Media, Donald Trump n’a pas mâché ses mots contre le gouverneur de Floride jeudi 10 novembre au soir. Il a ainsi tenu à rappeler comment ce dernier était venu à lui « dans une forme désespérée » lors de son premier mandat en 2017.

« Ron avait une faible approbation, de mauvais sondages et pas d’argent, mais il a dit que si je le soutenais, il pourrait gagner », a-t-il écrit. « J’ai aussi réparé sa campagne, qui s’était complètement effondrée. »

Le qualifiant de médiocre il assure que Ron DeSantis profite surtout de la météo de Floride : « il a l’avantage du soleil, les gens des États du Nord qui sont mal gérés sont prêt à y aller peu importe qui est le gouverneur ».

Trump a également accusé celui qu’il surnomme « Ron DeSanctimonious » ( « Ron La Morale »), de « jouer à des jeux » en refusant d’exclure une candidature à la présidentielle 2024. « Eh bien, en termes de loyauté et de classe, ce n’est vraiment pas la bonne réponse », a taclé Donald Trump.

Divorce consommé entre Trump et les médias conservateurs ?

Dans ces posts, il s’en est également pris aux médias du groupe Murdoch, à savoir Fox News, le Wall Street Journal et le New York Post, qu’il accuse de rouler désormais pour DeSantis. Il faut dire que ces derniers n’ont pas été tendres avec l’ancien président puisqu’ils estiment que s’il n’y a pas eu de vague républicaine aux Midterms, c’est la faute de Donald Trump.

« Malgré mon choix de tant de vainqueurs, je dois supporter des “fake news”. Pour moi, Fox News a toujours été perdue », a-t-il écrit sur son réseau social, Truth Social. « C’est comme en 2015 et 2016, une agression des médias (une collusion !) ; quand Fox News m’a combattu à mort jusqu’à ce que je gagne, ils sont alors devenus les plus gentils et le meilleur des soutiens », a ajouté furieux l’ancien président.

« Trump est le plus grand perdant du parti républicain », avait titré jeudi dans les colonnes du Wall Street Journal le comité éditorial du quotidien économique appartenant à News Corp, le groupe du magnat des médias australo-américain Rupert Murdoch, 91 ans. Le contenu n’est pas plus flatteur : « Depuis sa victoire inattendue en 2016 contre la très impopulaire Hillary Clinton, M. Trump a un bilan parfait de défaites électorales ». « Il a entraîné les républicains de fiasco en fiasco », assène encore le WSJ en soulignant que plusieurs des candidats qu’il a appuyés « ont échoué dans les urnes dans des États qui étaient clairement gagnables », comme la Pennsylvanie ou le New Hampshire.

« Il est temps pour Trump d’abandonner la politique », écrit un éditorialiste du New York Post, le tabloïd new-yorkais de News Corp, aussi sévère avec Donald Trump qu’avec les démocrates qu’il pilonne chaque jour.

La veille, le journal avait mis à sa une le gouverneur de Floride Ron DeSantis, réélu mardi soir, avec ce titre : « DeFUTURE ». Un soutien éclatant pour le plus solide adversaire potentiel de Donald Trump dans la course à l’investiture républicaine pour 2024. Il a promis de faire une « grande annonce » le 15 novembre, probablement pour annoncer officiellement sa candidature.

Sentiment plus mitigé sur Fox News, l’une des chaînes les plus regardées des États-Unis, également propriété de Rupert Murdoch. Pour l’une de ses figures, Tucker Carlson, « Trump a toujours eu ses bons et ses mauvais côtés politiquement (...) mais dans ce cas, il n’est certainement pas le seul facteur de quoi que ce soit ». Une autre éditorialiste, Liz Peek, a clairement pris parti pour Ron DeSantis.

Les médias de la famille Murdoch, comme Fox News, ont une place prépondérante chez les conservateurs américains et pourraient compliquer la tâche de l’ancien président sur la route d’une nouvelle candidature en 2024.

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