Après la marche contre l'antisémitisme, Yaël Braun-Pivet salue "un succès populaire"

Un bilan très positif. Après la marche contre l'antisémitisme qui a réuni dimanche à Paris 105.000 personnes d'après la préfecture de police, Yaël Braun-Pivet affiche sa satisfaction.

"Nous avons fait un appel aux Français et les Français ont répondu présent à l’appel. C’est un succès populaire, un succès citoyen", a salué sur Europe 1 la présidente de l'Assemblée nationale, co-organisatrice de cette manifestation avec le patron du Sénat, Gérard Larcher.

Une marche pour répondre à l'explosion des actes antisémites

Il s'agit de la plus forte mobilisation contre l'antisémitisme depuis la marche de protestation contre la profanation du cimetière juif de Carpentras en 1990 qui avait réuni à l'époque environ 200.000 personnes, dont le président François Mitterrand.

De nombreuses figures politiques se sont réunies dimanche en tête du cortège derrière une banderole "Pour la République, contre l'antisémitisme".

Aux côtés de la locataire du Perchoir et du président de la chambre haute, les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande ont défilé tout comme les anciens Premiers ministres Édouard Philippe, Jean Castex ou Manuel Valls ou encore plus d'une trentaine de membres du gouvernement.

Cette marche avait été lancée mardi par les présidents des deux chambres alors que les actes antisémites ont explosé depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas le 7 octobre dernier.

Macron présent "en pensée et en acte"

Plus de 1100 actes antisémites ont été enregistrés en France depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël, soit deux fois plus que sur toute l'année 2022.

La marche a cependant été émaillée de controverses politiques, à commencer par l'absence d'Emmanuel Macron dans le cortège. Le président a préféré se fendre samedi soir d'une lettre aux Français dans laquelle il a appelé à "rester uni".

Jordan Bardella, le patron du Rassemblement national, qui a défilé aux côtés de Marine Le Pen, en dépit des vives critiques à gauche, a ainsi estimé ce lundi sur RTL que le chef de l'État avait raté un "rendez-vous avec l'Histoire". Le constat n'est pas partagé par Yaël Braun-Pivet. La députée macroniste a défendu son absence, jugeant qu'il avait "soutenu la marche et surtout il a été avec nous en pensée et en acte".

"Dépasser les querelles politiciennes"

Si une partie de la gauche a participé à la marche, à l'instar de l'écologiste Marine Tondelier, du socialiste Olivier Faure ou encore du communiste Fabien Roussel, La France insoumise n'a pas défilé.

LFI avait décidé de boycotter cette marche pour marquer son mécontentement devant la présence du Rassemblement national (RN) et de Reconquête.

"Nous n'avons invité personne mais nous n'avons exclu personne", s'est défendue Yaël Braun-Pivet, appelant "sur ces causes-là à dépasser les querelles politiciennes".

Jean-Luc Mélenchon a jugé de son côté que la marche avait été un échec. "Le rejet de l'antisémitisme est plus large en France. Ils l'ont rabougri et rendu ambigu. Le peuple français restera uni malgré ses dirigeants", a ainsi expliqué le fondateur de LFI sur X (anciennement Twitter).

Article original publié sur BFMTV.com