Éric Ciotti et ses alliés du RN ont, avec Florence Portelli, leur meilleure ennemie au sein des Républicains

POLITIQUE - « Il faut être tordu quand même. » Alors que la majorité des cadres du parti s’élève contre la décision d’Éric Ciotti de s’allier avec le Rassemblement national pour les législatives à venir, Florence Portelli est celle qui attaque le plus frontalement le président de son parti.

Éric Ciotti appelle les députés LR à le rejoindre (et menace ceux qui l’ont exclu)

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, la vice-présidente LR, déjà connue pour son franc-parler, ne ménage par le président des LR pour dénoncer la situation dans laquelle il a plongé son parti.

« On le vire ! »

Dès l’annonce d’Éric Ciotti sur le plateau de TF1 mardi 11 juin, la maire de Taverny a été catégorique : « On le vire ! », répond-elle au journaliste de franceinfo qui lui demande comment va réagir le parti.

« Moi j’ai appelé tout de suite à ce qu’il parte par dignité, et la dignité, ça n’a pas l’air de l’étouffer beaucoup », assène-t-elle sur France 24 en fin de journée, avant de railler la réaction du président, exclu du parti mais retranché au siège : « Quand on se barricade dans un siège et qu’on ne sait pas que la secrétaire générale a le double des clés, c’est assez inquiétant sur ses capacités à gérer les problèmes de sécurité des Français, » s’amuse-t-elle sur France Inter jeudi 13 juin.

Après une journée mouvementée mercredi où les autres dirigeants de LR ont trouvé porte close au siège du parti, le député des Alpes-Maritimes a dénoncé « des arguties, des petits combats de gens médiocres, d’arrière-garde, qui n’ont rien compris à ce qui se passait dans le pays ».

« Aucune valeur juridique »

« Le bureau politique est convoqué par le président selon des règles précises, je n’ai pas convoqué ce bureau politique, donc il n’a aucune valeur juridique. Tous les experts, d’ailleurs, s’accordent sur ce point », a argumenté celui qui rejette l’exclusion votée la veille par le bureau politique des LR. Il a par ailleurs regretté que « certains députés » selon lui prêts à le suivre dans cette alliance avec l’extrême droite se soient « laissés impressionner par le poids des pressions qu’ils ont subies ».

Le parti a convoqué jeudi un nouveau bureau politique « pour valider » l’exclusion de son président Éric Ciotti approuvée mercredi par cette même instance, a-t-il indiqué dans un communiqué.

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