Après Gims, BigFlo et Oli annulent à leur tour un concert en Tunisie en pleine crise humanitaire

Les deux rappeurs n’ont pas précisé les raisons de ce report indéterminé, contrairement à Gims qui a dénoncé « la détresse insoutenable » des migrants dans la région.

INTERNATIONAL - Les rappeurs BigFlo et Oli ont annoncé « reporter » un concert, prévu ce mercredi 2 août, à Carthage en Tunisie. Une décision qui intervient trois jours après l’annulation d’un concert par Gims pour protester contre la situation des migrants coincés entre la Tunisie et la Libye.

« On a beaucoup parlé entre frères. Nous ne voulons pas faire le show à Carthage ce soir en ayant connaissance de la situation actuelle », écrivent les rappeurs sur leur compte Instagram. « On reporte le concert », prévu au Festival international de Carthage, ajoutent-ils, sans préciser davantage les raisons de l’annulation.

Ils disent être « vraiment désolés » pour « les 4 000 fans présents en Tunisie » qui avaient acheté un billet. « On se faisait une joie de vous rencontrer (...), promis on viendra vous voir », a encore assuré le duo, qui précise avoir décidé de « reverser la somme du cachet initialement prévu à l’ONG Médecins du monde ».

Bigflo et Oli annulent leur concert en Tunisie.
Bigflo et Oli annulent leur concert en Tunisie.

Ce dimanche, le rappeur Gims avait annoncé l’annulation d’un concert prévu le 11 août en Tunisie, à Djerba, afin de protester contre « la détresse insoutenable » dans laquelle se trouvent les migrants.

L’ONU se prononce

Le chef de l’ONU Antonio Guterres a dénoncé, ce mardi, les « expulsions » de migrants d’Afrique subsaharienne de la Tunisie vers les frontières libyenne et algérienne, où ils se retrouvent abandonnés en plein désert.

« Plusieurs sont morts à la frontière avec la Libye et des centaines, dont des femmes enceintes et des enfants demeurent, selon des informations, coincés dans des conditions extrêmement difficiles avec peu d’accès à de l’eau et de la nourriture », s’est insurgé un porte-parole d’Antonio Guterres, Farhan Haq.

L’ONU avait demandé la semaine dernière des « solutions urgentes » pour sauver ces centaines de réfugiés et de migrants. Beaucoup de ces migrants africains ont été chassés de la ville tunisienne de Sfax, le principal point de départ pour l’émigration clandestine vers l’Europe, à la suite d’affrontements ayant coûté la vie à un Tunisien le 3 juillet.

Les départs de migrants originaires d’Afrique subsaharienne ont connu une accélération en mars et avril en Tunisie après un discours, le 21 février, du président Kaïs Saied qui avait dénoncé l’arrivée de « hordes de migrants » et évoqué un « remplacement » des populations locales par des exilés subsahariens. Des centaines de migrants irréguliers avaient alors perdu leur travail informel ou leur logement, et des dizaines d’agressions avaient été recensées dans le pays.

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