Après les attaques du Hamas contre Israël, pourquoi l’État hébreu cible le sud du Liban

INTERNATIONAL - Après l’attaque du Hamas contre Israël ce week-end, suivie d’une riposte de l’armée israélienne, cette reprise sanglante du conflit israélo-palestinien s’est déportée en partie au Liban ce lundi 9 octobre. L’armée israélienne a en effet annoncé avoir tué « plusieurs suspects armés » qui s’étaient infiltrés en Israël à partir du Liban, selon un communiqué.

Auparavant, l’armée avait affirmé que « plusieurs suspects avaient pénétré le territoire israélien en provenance du Liban » et que des forces militaires avaient par conséquent été déployées dans la zone. « Des hélicoptères de combat mènent en ce moment des attaques dans cette zone », a ajouté l’armée, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.

Un responsable local libanais a affirmé à l’AFP qu’Israël avait bombardé les abords d’un village frontalier dans le sud du Liban. Trois membres du Hezbollah libanais, un allié du Hamas palestinien et de l’Iran, ont été tués par ces frappes, a annoncé le groupe chiite. Le Hezbollah a annoncé dans des communiqués distincts la mort de trois de ses membres, qualifiés par le groupe de « martyrs suite à l’agression sioniste dans le sud du Liban lundi après-midi ».

En guise de « première réponse », le Hezbollah libanais a annoncé dans la soirée avoir bombardé deux casernes israéliennes « en utilisant des missiles guidés et des obus de mortier qui ont atteint directement » leurs cibles.

La branche militaire du Jihad islamique palestinien revendique

Dimanche, le Hezbollah libanais avait tiré des obus sur un secteur disputé à la frontière, entraînant en réponse une frappe de drone israélienne sur une de ses positions dans la zone frontalière.

Les Brigades al-Qods, la branche militaire du Jihad islamique palestinien, qui dispose de liens avec le Hezbollah et bénéficie de financements iraniens, ont fini par revendiquer l’infiltration dans l’après-midi ce lundi. Avant cela, le Hezbollah avait nié toute implication. « Les informations sur un affrontement entre des membres de la résistance (contre Israël, ndlr) et l’ennemi israélien ou sur une quelconque infiltration sont sans fondement », avait déclaré le bureau de presse du parti pro-iranien.

Depuis le début de l’attaque menée par le Hamas palestinien contre Israël, plus de 800 personnes ont été tuées côté israélien et au moins 560 dans la bande de Gaza, selon des bilans des deux parties. Un conflit qui fait craindre une possible contagion à la région, notamment du côté de l’Iran et de ses alliés locaux.

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