Après le 49.3, Pradié n’écarte pas de voter une motion de censure LIOT, et il n’est pas le seul chez LR

Pradié n’écarte pas de voter la motion de censure LIOT, et il n’est pas le seul
Pradié n’écarte pas de voter la motion de censure LIOT, et il n’est pas le seul

POLITIQUE - Quand le chef dit non, les troupes (dés)approuvent. Les divisions étaient exacerbées ce jeudi 16 mars chez les Républicains, à propos des motions de censure consécutives à l’emploi du 49.3 par le gouvernement sur la réforme des retraites. Aurélien Pradié, meneur de la fronde interne, refuse d’exclure un soutien à une éventuelle motion portée par le groupe LIOT.

Le député du Lot, opposé à la réforme, souhaitait que son groupe dépose sa motion de censure mais sa proposition a été refusée lors d’une réunion de groupe. Néanmoins « chaque député reste totalement libre d’aller participer à une autre motion de censure », a-t-il fait valoir sur BFMTV, précisant « ne pas souhaiter associer mes voix à celles de la France Insoumise et du Rassemblement national ». En revanche, il n’écarte « aucune hypothèse par définition », et va « se poser la question » pendant le week-end sur un vote à une éventuelle motion déposée par les indépendants LIOT.

Cette motion n’est à ce stade pas encore déposée mais Bertrand Plancher, président du groupe, a fixé un ultimatum à l’exécutif. « Nous demandons le retrait immédiat de la réforme des retraites et la démission du gouvernement. Sans réponse rapide du président de la République, notre groupe déposera dans les prochaines heures une motion de censure transpartisane », a-t-il déclaré devant la presse à l’Assemblée. Au vu des conditions exigées, la mise en garde a toutes les chances de se concrétiser.

Ciotti dit non mais…

Si tel est bien le cas, le groupe LIOT pourra compter sur le soutien des députés de la NUPES, mais aussi sur les voix du Rassemblement national a assuré Marine Le Pen. Quid des Républicains ? Éric Ciotti s’est voulu catégorique : « Nous ne nous associerons à aucune motion de censure et ne voterons aucune motion de censure », a déclaré le patron du parti, disant ne pas vouloir « rajouter du chaos au chaos ».

Sauf que… Quelques instants après cette déclaration, Aurélien Pradié prenait le contre-pied. Et il n’est pas le seul. Son collègue du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont a indiqué ne pas vouloir s’associer à une motion « signée par des membres du RN ou de LFI », mais une motion LIOT « se négocie, se discute », a-t-il fait valoir.

Le député de la Moselle Fabien Di Filippo a pour sa part indiqué qu’« à titre personnel, (il) votera la censure ». « Je n’exclus rien sur le vote d’une motion de censure qui serait déposée par un autre groupe », abonde Pierre Cordier au micro de BFMTV.

Maxime Minot, vent debout contre la réforme, assure qu’il étudiera « attentivement » les propositions « d’où qu’elles viennent. » « Et je pense que je n’aurais aucun scrupule à voter une motion de censure, d’où qu’elle vienne », martèle-t-il. De là à dire qu’il y a un vent de rébellion dans LR…

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