Un appel à l’UE contre le régime iranien

Femme, vie, liberté ! Voilà les trois mots scandés par des manifestants pour dénoncer l'attitude du gouvernement iranien. Réunis mercredi devant le Parlement européen à Bruxelles, les participants ont voulu saluer la mémoire de Masha Amini, cette jeune femme de 22 ans morte après avoir été arrêtée par la police des mœurs en Iran.

Les manifestants demandent aux 27 Etats membres d'agir.

"L'Europe pour moi, doit mettre ses intérêts économiques de côté et doit penser comme les êtres humains", souligne Asita, présente dans la foule.

Mona Mir Sattari est le visage de cette contestation à Bruxelles. Elle comprend la contestation dans son pays. "C'est comme ne pas avoir de choix, pas de liberté d'expression", explique-t-elle.

Malgré la violence de la répression menée par la police, elle juge que le mouvement peut se poursuivre. "C'est tout simplement dangereux de descendre dans la rue mais les gens continuent de le faire parce qu'ils n'ont plus rien à perdre", insiste Mona Mir Sattari.

Elle appelle les 27 à utiliser leur influence contre le régime iranien.

"La première chose, la chose la plus importante à faire, est de lutter contre la fermeture d'Internet, car si on a accès à l'information on peut faire plus", assure la jeune femme.

Le chef de la diplomatie européenne a condamné l'usage disproportionné de la force en Iran. Josep Borrell souligne que toutes les options, y compris des sanctions économiques, sont sur la table de la prochaine réunion des 27 ministres en charge des Affaires étrangères.

Il garde également à l'esprit l'accord sur le nucléaire iranien qu'il espère pouvoir relancer. Ce compromis, conclu en 2015 après de nombreuses années de négociations, a été déchiré par le précédent président des Etats-Unis. Depuis les discussions sur une relance patinent.