Un Apollon de marbre surgit d’une source d’eau thermale en Italie

Dans la ville thermale de San Casciano dei Bagni, en Toscane, les Romains ont bâti un temple sur un lieu de culte étrusque, perpétuant la tradition rituelle du site, où l’on implorait Apollon, dieu de la guérison.

Fouillé depuis 2019, le site étrusco-romain de San Casciano dei Bagni, en Toscane (Italie), vient de révéler cette année plusieurs merveilles, dont la plus surprenante est une statue de marbre représentant un Apollon sauroctone (s’apprêtant à tuer un lézard), copie d’un original en bronze réalisé par Praxitèle au quatrième siècle avant notre ère. Plus rare encore, la mise au jour d’un autel portant des inscriptions en étrusque et en latin semble indiquer que les Étrusques et les Romains s’y seraient pacifiquement côtoyés pendant la période agitée de la romanisation.

Ces découvertes, qui viennent s’ajouter à la vingtaine de bronzes retrouvés en 2022, confirment non seulement l’importance de ce site thermal, mais prouvent surtout la continuité de son occupation pendant l’Antiquité, les Romains ayant construit un temple au même emplacement que le sanctuaire originel étrusque pour en faire un lieu de cure, de culte et de délassement.

Un Apollon de marbre surgit d’une source d’eau thermale en Italie

Située entre Sienne et Rome, en Toscane, San Casciano dei Bagni est une petite ville thermale construite autour d’une quarantaine de sources d’eau chaude sulfureuse. Dès le troisième siècle avant notre ère, les Étrusques y auraient élevé un grand sanctuaire (sacellum), comportant plusieurs piscines bouillonnantes, des terrasses, des fontaines et des autels, puis les Romains l’auraient agrandi pour y bâtir des thermes. Fouillé depuis 2019 par des équipes italiennes et internationales coordonnées par l’étruscologue Jacopo Tabolli de l’université pour étrangers de Sienne, le site a déjà livré l’année dernière, à l’emplacement du Grand Bassin, un remarquable dépôt votif constitué d’une vingtaine de bronzes, de multiples ex-voto et autres objets, et de 5000 pièces d'or, d'argent et de bronze datant des périodes étrusque et romaine, soit entre le deuxième siècle avant notre ère et le premier siècle de notre ère.

Nouvelle surprise au cours de la campagne de 2023 puisque les archéo[...]

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